Estrosi ou Maréchal Le Pen? Les électeurs de gauche, en dépit de consignes claires tant du PS que des Verts (un peu plus tardives ou timides du Front de gauche et du PRG), rechignaient à aller déposer un bulletin en faveur du député-maire de Nice. Un choix difficile, voire impensable pour certains.
"Moi, je suis socialiste, alors ne vous cassez pas la tête. J’y vais et c’est vote blanc". Il a de la verve, Gérard, mais aussi de la colère. Le Seynois rencontré sur un marché toulonnais « n’aime pas ces deux têtes [celles des deux candidats] », et fera du duel droite-extrême droite une addition à somme nulle.
Le choix du PS de se retirer du second tour, pour faire barrage au Front national ? "Franchement non. C’est blanc. Qu’ils se débrouillent entre eux". Pourtant, se souvient-il, il a voté Chirac en 2002. "Mais c’est pas pareil. Le Pen père, c’est différent, c’est un fou furieux ".
Marion Maréchal Le Pen est-elle différente à ses yeux ? "Ils le sont un peu moins maintenant. Mais ils essaient d’amadouer, c’est sûr", lâche-t-il en conclusion. Ainsi vont les états d’âme des sympathisants de gauche, souvent égarés dans un scrutin où ils ne se retrouvent pas.
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