Carole Bouquet, Pierre Richard, Nathalie Baye, Gérard Darmon, Carla Bruni... Une soixantaine de personnalités du monde de la culture dénoncent un "lynchage" de Gérard Depardieu, mis en examen pour viols depuis 2020 et au cœur d'un scandale devenu politico-médiatique à la suite d'un documentaire diffusé sur France 2.
Ils ont signé une tribune de soutien à Gérard Depardieu, publiée mardi 26 décembre dans Le Figaro. "Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s'abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuances, dans l'amalgame le plus complet et au mépris d'une présomption d'innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s'il n'était pas le géant du cinéma qu'il est", écrivent-ils dans cette tribune.
"Je trouve que c’est très courageux de la part des signataires", a confié Gérard Depardieu à nos confrères de RTL. L'acteur a également expliqué ne pas être à l'origine de cette tribune qu'il trouve "très bien écrite."
"On m’a présenté cette lettre… J’ai trouvé qu’elle était belle et j’ai donc dit à son auteur qu’il pouvait la publier", a-t-il aussi réagi.
Toujours d'après RTL, c'est un ami de sa fille qui a initié la démarche.
Une tribune largement dénoncé
Des associations féministes ont dénoncé la publication cette tribune de soutien. "C'est un crachat au visage des victimes de violences", a notamment réagi auprès de l'AFP le collectif "Nous Toutes".
Gérard Depardieu, qui aura 75 ans mercredi, est visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle, des accusations qu'il réfute. Il est mis en examen dans l'un des cas.
L'association les Papillons, qui recueille la parole d'enfants victimes de violences, a mis fin au rôle d'ambassadeur de Pierre Richard après qu'il a signé la tribune.
"On a une ligne de conduite claire et nette, on se range toujours du côté des victimes présumées. (...) Cette tribune, sans un mot pour les victimes présumées, est de trop", a indiqué à l'AFP son président Laurent Boyet.
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