Quel bilan tirez-vous de la saison de ‘‘Face aux territoires’’ sur TV5 Monde?
Nous avons vécu une saison frénétique avec des invités de premier plan dans le feuilleton politique inédit que nous vivons. Nous ne nous sommes pas trop trompés: nous avons reçu récemment Élisabeth Borne et Manuel Valls, qui viennent d’être nommés n° 2 et 3 du gouvernement Bayrou!
Qu’est-ce qui vous distingue des émissions des chaînes d’info?
D’abord le casting des invités. Tous les grands ténors politiques se sont succédé en direct le jeudi matin sur notre plateau, de François Hollande à Xavier Bertrand, de Manon Aubry à Marion Maréchal, de Bruno Le Maire à Raphaël Glucksmann. Nous accueillons sur notre plateau tous ceux qui font l’actualité, sans exclusive. C’est une gageure aujourd’hui à l’heure des chaînes d’opinion et de l’info saccadée. Dans notre émission, les invités ont la possibilité de s’exprimer vraiment, de prendre le temps d’argumenter.
Comment expliquez-vous la réussite de ce format?
Nous avons su imposer un haut standard en matière d’explication, de questionnement et d’analyse. Pour beaucoup de politiques, ‘‘Face aux territoires’’ s’est imposée comme une émission de référence, à l’heure où la déontologique est parfois malmenée dans l’univers concurrentiel des chaînes. Et c’est peu de le dire…
Comment est organisée cette émission?
Elle repose sur le succès du partenariat éditorial avec les grands médias des régions qui sont nos partenaires et nos coproducteurs (Ouest-France, Rossel-La Voix du Nord, 20 minutes, le groupe Ebra). Sans oublier la participation importante du groupe Nice-Matin et de France Antilles avec qui nous abordons à chaque émission, depuis le premier jour, la question des Outre-mer.
Quels sont les résultats d’audience de ‘‘Face aux territoires’’?
La qualité du réseau TV5 Monde qui diffuse dans 200 pays fait que nous sommes l’émission politique la mieux diffusée au monde. Quand on vient sur notre plateau, on parle à tous localement, nationalement, internationalement.
Comment se passe votre relation avec TV5 Monde?
C’est une chaîne unique, le troisième réseau de télévision mondial. Ce n’est pas un hasard si nous nous sommes rendus à Kiev en septembre 2022, avec Nice-Matin, pour la première interview en direct accordée par Volodymyr Zelensky à une chaîne européenne. La longue présidence d’Yves Bigot a été un formidable accélérateur pour la chaîne. Elle fonctionne avec une équipe de grands professionnels. TV5 Monde est désormais présidée par Kim Younes, dont je partage la vision stratégique. Sa légitimité acquise dans ses postes précédents et son expérience vont aider TV5 Monde à négocier les virages numériques qui constituent un enjeu majeur pour toutes les chaînes linéaires. J’ai pu compter sur son soutien dès son arrivée. C’est rare, et je l’apprécie.
Que retenez-vous de l’année écoulée?
J’ai été frappé par l’extraordinaire mobilisation mondiale dont a bénéficié Paul Watson, le fondateur de l’ONG Sea Shepherd. C’est pour moi un vrai message d’espoir. Dans cette affaire, j’ai particulièrement apprécié le soutien que lui a apporté Brigitte Bardot. J’ai la chance d’échanger avec elle régulièrement car notre amitié commune pour Alain Delon dont elle était la meilleure amie (elle, la vraie, pas les dingues que j’ai vus dans les médias se proclamer proches de lui!) nous a rapprochés. Sa hauteur de vue, son humanité, son expérience unique de la vie en font pour moi un trésor national. Elle est d’une lucidité et d’une modernité fascinantes. J’aimerais qu’elle s’exprime en 2025. Les gens ont besoin de repères. Ils ne croient plus qu’en l’expérience. C’est une donnée essentielle pour comprendre notre époque.
"Face aux territoires", chaque jeudi à 9h30 sur TV5 Monde.
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