"Je suis innocent, laissez-moi une chance": les derniers mots des accusés au procès en appel de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice

La cour s’est retirée pour délibérer ce jeudi matin. Les magistrats devront dire si oui ou non Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud sont coupables d’association de malfaiteurs terroriste. L’avocate générale a requis 20 ans avec une sûreté des deux-tiers. En première instance, ils avaient écopé de 18 ans de réclusion criminelle.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 13/06/2024 à 10:23, mis à jour le 13/06/2024 à 10:23
La cour s’est retirée pour délibérer au procès en appel de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. (Photo SG)

"Gardes, faites sortir les accusés de la salle d’audience", intime le président Christophe Petiteau.

Voilà. La cour vient de se retirer pour délibérer. Les sept magistrats vont devoir dire si Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud sont coupables, ou pas, d’association de malfaiteurs terroriste. L’épilogue du procès en appel de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice qui s’est ouvert le 22 avril dernier devant la cour d’assises spécialement composée sur l’île de la Cité à Paris. Avant cela, ce jeudi matin, dès 9 heures, les accusés ont pris la parole. Leurs derniers mots devant la salle Grand procès, pleine à craquer. De nombreuses parties civiles ont fait le déplacement de Nice jusqu’à Paris.

Chafroud: "Je n’ai rien à ajouter"

Debout, dans ce box qu’il n’a pas quitté, Chokri Chafroud, le migrant tunisien de sombre vêtu, ne dira rien, égal à lui-même. "Je n’ai rien à ajouter", lance-t-il, dans un souffle.

Mohamed Ghraieb, quant à lui, comme à son habitude, a pris la parole, longuement. Quelques minutes pour répéter et répéter encore: "Je suis innocent, laissez-moi une chance". Le réceptionniste franco-tunisien de 48 ans a martelé qu’il n’avait rien à voir avec le terrorisme. "J’ai confiance en la justice, je n’ai pas de haine, pas de colère. Je suis fatigué, je vois un psy, je suis traumatisé. Je suis seul, je souffre pour quelque chose que je n’ai pas fait", a bredouillé celui qui a connu le terroriste en Tunisie, avant de le retrouver à Nice.

Au tout début de sa prise de parole, Mohamed Ghraieb a eu un mot pour les victimes: "Je souhaite qu’elles se reconstruisent et qu’elles comprennent que je n’ai rien voir avec tout ça, je n’ai pas fait du mal à leurs proches".

20 ans de réclusion criminelle requis

Les deux accusés avaient été les seuls à faire appel de leur condamnation en première instance. Le 13 décembre 2022, les deux proches de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avaient été condamnés à 18 ans de réclusion criminelle, 3 ans de plus que les 15 ans requis par le parquet. Ils avaient le droit, mais ils risquent gros.

Le 10 juin l’avocate générale Naïma Rudloff a demandé la peine maximum pour l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste, 20 ans de réclusion criminelle, avec une sûreté des deux-tiers.

La cour devrait révéler sa décision en fin d’après-midi.

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