À l’approche du procès très attendu de Cédric Jubillar, prévu le 22 septembre, la justice vient de décider d’entendre une femme qui pourrait faire basculer le dossier. Cette ancienne compagne de l’accusé affirme avoir recueilli des aveux détaillés lors de leurs échanges alors que Cédric Jubillar était incarcéré, indique Franceinfo.
Dans un entretien accordé à France 2 le 10 juillet, elle affirmait sans détour: "Il m’a avoué avoir tué sa femme. Il m’a dit l’avoir étranglée chez eux, sur le canapé." Elle précise également que Cédric Jubillar lui aurait indiqué l’endroit où il se serait débarrassé du corps de son épouse disparue depuis décembre 2020. Selon ses propos, le lieu se trouverait à une quinzaine de minutes du domicile conjugal.
Pour l’avocat de la jeune femme, Me Joaquinito Alogo de Obono, ce témoignage constitue une avancée majeure: "Je crois que jamais dans ce dossier nous n’avons atteint un tel degré de précision, notamment grâce aux révélations qu’a faites ma cliente."
Un calendrier judiciaire pour l’instant inchangé
Si ces déclarations venaient à être jugées crédibles, elles pourraient entraîner de nouvelles recherches, voire repousser l’échéance du procès. "Sur la base de ce qu’elle dira, nous verrons bien s’il y a des investigations, peut-être des fouilles supplémentaires en fonction de ce qu’elle dit, peut-être une confrontation avec Cédric Jubillar, peut-être l’audition d’autres personnes", a précisé Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, qui continue de clamer son innocence.
L’audition de cette femme doit intervenir d’ici le 31 juillet. En attendant, le calendrier judiciaire reste maintenu, rappellent nos confrères.
Les proches de Delphine Jubillar restent méfiants
Du côté des proches de Delphine Jubillar, la méfiance est de mise. Certains redoutent une nouvelle manœuvre destinée à ralentir la procédure. "Cédric Jubillar fait beaucoup d’efforts pour que tout se passe dans un cadre médiatique. Je crois qu’aujourd’hui, les parties civiles, en tout cas celles que je représente, souhaitent qu’on le juge, qu’on le condamne", a réagi Me Philippe Pressecq, avocat des parties civiles.
L’enquête, débutée il y a plus de trois ans, n’a toujours pas permis de retrouver le corps de Delphine Jubillar.
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