Attentat de Notre-Dame à Nice: "Rien ne ramènera papa, mais la justice a été rendue"

Les victimes et les proches de victimes de l’attentat de la basilique ont accueilli le verdict de la cour d’assises spécialement composée avec « soulagement ».

Stéphanie Gasiglia Publié le 26/02/2025 à 21:15, mis à jour le 26/02/2025 à 21:30
"Je suis soulagée que la justice ait été rendue, soulagée que nous ayons été entendus. Rien ne ramènera jamais papa, mais la justice est enfin passée. Il est en prison à vie, il n’est plus en état de nuire", a confié Marjorie, l’une des deux filles de Vincent Loques. Photo Dylan Meiffret

"Je suis soulagée que la justice ait été rendue, soulagée que nous ayons été entendus. Rien ne ramènera jamais papa, mais la justice est enfin passée. Il est en prison à vie, il n’est plus en état de nuire".

Marjorie, l’une des deux filles de Vincent Loques peine à trouver les mots entre ses larmes. L’épreuve du procès est terminée. Elle n’aura plus à voir le visage de celui qui a fait voler son existence en mille morceaux, brutalement, il y a plus de quatre ans. Une nouvelle vie qui commence? Si seulement...

"Il est encore trop tôt pour le dire", lâche-t-elle dans un souffle d’espoir, accrochée au bras de son avocate. Maître Samia Maktouf a du mal à cacher son émotion. "Il a été condamné à la hauteur de cette barbarie, de cette dangerosité qui ressort du dossier", dit-elle, voix forte, mais yeux humides. De l’autre côté, c’est Olivier Garcia qui s’agrippe à elle. "La justice est passée. On va enfin pouvoir essayer de retrouver le sourire", confie Olivier, l’ami du sacristain. Celui qui avait bouleversé la cour. Celui qui se sent "coupable d’être vivant".

"Il ne pouvait en être autrement"

"Il ne pouvait en être autrement. Je suis soulagé. Pour Nadine, pour moi, pour nos trois familles", articule Joffrey Devillers, le mari de la première victime du terroriste. Il n’a jamais crié vengeance. Il n’a jamais eu de haine. Il voulait une décision juste. Et "la perpétuité, c’est une décision juste", lance-t-il, avant de s’échapper de la salle des pas perdus. Depuis le début du procès, il a assisté à tout. "C’était important pour moi de ne rien rater. Je l’ai fait pour Nadine", insiste-t-il. "J’ai reçu beaucoup de soutien, de mon avocat, de Niçois. Et de monsieur le maire", bredouille Joffrey sur le point de briser, un peu, la carapace. Christian Estrosi s’est glissé dans le public pour entendre le délibéré. Et se tenir auprès des victimes. Il l’a fait en toute discrétion. Et sans un mot.

Petit à petit, la salle se vide. Les parties civiles qui avaient fait le déplacement quittent le palais, sans se retourner. Le cœur en miettes peut-être un peu plus léger. À peine un peu plus léger.

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