À trottinette, il avait mortellement percuté une octogénaire à Nice, un homme condamné à douze mois de prison

Le prévenu était absent à son procès, mais représenté par son avocate. La trottinette avait été débridée, et n’était pas assurée.

Article réservé aux abonnés
Grégory Leclerc Publié le 03/04/2025 à 19:13, mis à jour le 03/04/2025 à 19:20
Le prévenu roulait sur une piste cyclable et a indiqué n’avoir pas vu la victime, son attention étant attirée par autre chose à un carrefour. Photo illustration N.M.

Un Albanais de 20 ans, Arsel R., a été condamné ce jeudi après-midi à douze mois de prison, sans aménagement "ab initio", par le tribunal correctionnel de Nice.

Le 15 mars 2024, il avait percuté une vieille dame de 85 ans qui traversait sur un passage clouté de la rue Verdi, à Nice. Il se trouvait sur une piste cyclable mais dit avoir eu son attention détournée à un carrefour situé juste avant le lieu de l’accident.

La présidente du tribunal, Isabelle Demarbaix Joando, a précisé que le jeune homme, malgré l’accident, "a plutôt eu une bonne réaction. Il était choqué, un peu perdu, mais il a demandé à ce que police secours intervienne".

Lors de la collision, la vieille dame est tombée à la renverse. Le choc de la tête sur le sol lui a été fatal. Elle est décédée dans la soirée. Le prévenu, un apprenti électricien, était absent à l’audience. "Il travaille et il redoutait cette audience", a expliqué son avocate. Elle a précisé qu’il était "traumatisé par le fait d’avoir enlevé la vie à quelqu’un". Il était poursuivi pour homicide involontaire, refus de priorité (un piéton est prioritaire), et défaut d’assurance.

La présidente du tribunal correctionnel a évoqué la personnalité de la victime, une femme de 85 ans qui avait travaillé dans une banque autrichienne. Une personne "très cultivée", "alerte". Elle se rendait, avec ses sacs de course, à un rendez-vous chez le coiffeur. Son fils, qui habite au Canada, n’a pas pu faire le déplacement pour le procès, mais a témoigné, par le biais de leur avocat, de son chagrin et de la douleur de ne pas avoir été auprès d’elle dans ses derniers instants.

La trottinette, prêtée, avait été débridée, n’était pas assurée, et son pilote conduisait à 35km/h au lieu des 25km/h maxi autorisés avec le bridage. Le procureur, Sonia Moreno, évoquant une affaire "dramatique", a requis 30 mois, dont 18 mois sursis probatoire, et obligation de réparer les dommages. Le tribunal, présidé par Isabelle Demarbaix Joando, l’a finalement condamné à douze mois de prison, 300 euros d’amende délictuelle et 150 euros d’amende contraventionnelle.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.