C’est un but qui aurait pu le relancer et lui offrir davantage de temps de jeu. Le 7 janvier face à Rodez, lors des 32es de finale de la Coupe de France (2-2, 4 tirs au but à 5), Maghnes Akliouche avait inscrit le premier but de sa carrière professionnelle. Cette mine sous la barre avait jailli comme une éclaircie pour un garçon qui vit une saison étrange. À 20 ans, le natif de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), passé pro en février 2022 et sous contrat jusqu’en juin 2024, n’a joué que 8 matchs pour 4 titularisations cette saison. Il a connu ses trois premières apparitions dans le onze en L1 entre mi-septembre et fin octobre à Reims, Montpellier et contre Angers. Convaincant en Champagne, il avait été plus timide et rattrapé par une forme de pression dans l’Hérault. Le staff considère qu’il a également besoin de s’étoffer sur le plan physique.
La tendance est au départ
Un temps préféré à Gelson Martins et Krépin Diatta, le milieu offensif est aujourd’hui dans une impasse. Le Portugais et le Sénégalais ont retrouvé du crédit et l’éclosion d’Eliesse Ben Seghir fin décembre, titularisé lors des trois dernières rencontres de L1, a aussi freiné sa progression. Aujourd’hui, il semble enclin à s’émanciper loin du Rocher. "On n’est pas fermés et des négociations sont en cours, Monaco aura son mot à dire, mais on pencherait plus vers un prêt ou un départ plutôt que de continuer comme ça avec l’ASM. Un joueur qui ne joue pas ne peut pas progresser", souffle sa famille, qui évoque un choix difficile. "C’est un enfant du club et on souhaiterait qu’il reste mais si le projet ne suit pas, il va falloir changer quelque chose", ajoute-t-elle.
Le joueur et ses proches avaient déjà songé à un départ l’été dernier. Malgré des offres de prêt venues du Werder Brême, de la Real Sociedad et surtout de Lorient, Akliouche avait été retenu. Lille avait imaginé un transfert autour de 10 millions d’euros mais le directeur sportif Paul Mitchell avait à nouveau fermé la porte, comme son entraîneur Philippe Clement. "Cet été, Maghnes a eu la promesse de jouer plus et ce n’est pas le cas. On respecte les choix du coach mais il est frustré", reprend son entourage.
Sa famille le préfère dans l’axe
Comme nous le révélions en octobre, sa famille et le joueur ont repoussé une prolongation de contrat de quatre ans, assortie d’une revalorisation salariale. Ils ont également changé d’agent. L’ex-international U20 est désormais représenté par l’agence DW Sports. De nouveaux représentants qui font face à plusieurs courtisans (Lille, un autre club français, Fribourg et l’Atalanta selon L’Équipe). "Il a besoin de garanties, de savoir qu’il va participer à certains matchs", lance son clan. Et dans le cœur du jeu serait l’idéal. "Il est enfermé à droite en ce moment mais il donnerait davantage satisfaction dans l’axe. On l’a vu contre Rodez. C’est son poste naturel et un fin créateur, détaille un proche. Il y joue depuis qu’on l’a mis au foot. Je pensais qu’évoluer à droite ou à gauche était une bonne chose pour lui, mais si on veut le voir briller il faut le mettre dans le cœur du jeu."
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