Elle avait fait polémique l'été dernier au large de Cannes et Mandelieu: que devient la plage flottante de Canua Island?

Inaugurée en grande pompe en mai 2024, en dépit de plusieurs vagues d’opposition, la plage flottante ne donne aucun signe d’activité depuis des mois, alors que la saison estivale arrive.

Article réservé aux abonnés
Pascal Fiandino Publié le 17/05/2025 à 17:15, mis à jour le 17/05/2025 à 17:15
La plage flottante avait été inaugurée en mai 2024, avant d’être ouverte au public deux mois plus tard. Photo A. C.

Contraste. Elle était, certes bien malgré elle (quoi que…), la "star" du mois de mai 2024: la plage flottante Canua Island. Cible de vives oppositions – des élus locaux aux associations de défense de l’environnement, en passant par le ministère de la Transition écologique – pendant près d’un an et demi (critiquée pour son potentiel impact environnemental, comme pour la concurrence déloyale qu’elle représente vis-à-vis des établissements de plage) et attaqué en justice, l’embarcation de 1.750m2 avait, finalement, remporté la bataille devant les tribunaux.

Le tribunal administratif, d’abord, puis le Conseil d’État avaient ainsi validé le permis de navigation et d’armement. Et, le 16 mai, Canua Island, capable d’accueillir 350 convives avec son rooftop de 480m2, sa piscine, sa suite de 45m2, son espace DJ et sa cuisine de 100m2, quittait son port d’attache de la Seyne-sur-Mer pour être inauguré. Évoquant un navire "écoresponsable, dans la conception et l’exploitation", son co-concepteur, Marc Audineau, clamait: "Ce projet, c’est six ans de travail, j’ai mis toute ma vie dedans. La justice a tranché: qu’on nous laisse travailler."

Un an après le lancement, le co-concepteur ne "[s’] occupe plus" du projet

Ce qui n’avait pas empêché, dans la foulée, 22 élus azuréens – dont Christian Estrosi et le président de Région, Renaud Muselier, mais aussi les maires maralpins Georges Botella (Théoule), Lionnel Luca (Villeneuve-Loubet) et Joseph Segura (Saint-Laurent-du-Var) – de signer une tribune marquant, à nouveau, leur opposition au projet.

Dans un premier temps et pour sa saison inaugurale, la barge ne devait accueillir que de l’évènementiel – "pour 10 à 15 rendez-vous" au cœur de la saison estivale – avant d’ouvrir, finalement, ses portes au public (embarqué à bord par navette, depuis le port du Béal), le 13 juillet. Avec, notamment, une carte signée Thibault Sombardier, participant de l’émission Top Chef en 2014 et à la tête de trois établissements à Paris.

Une première campagne qui s’est étirée jusqu’au 10 septembre, écourtée de quelques jours par le mauvais temps. L’ultime fête à bord a, d’ailleurs, fait l’objet d’une publication sur les réseaux sociaux de Canua Island, le 27 septembre 2024. Depuis? Plus rien. À l’approche de la saison estivale, on a donc tenté de prendre des nouvelles de cette plage flottante qui a tant fait parler.

Contacté le 9 mai, Marc Audineau s’est contenté d’une réponse lapidaire: "Je ne m’en occupe plus. Voyez ça directement avec ceux qui s’en chargent." Sauf que… Sur le site dédié – où il est, à nouveau, seulement possible de réserver pour un séminaire ou un mariage – nous n’avons pu en savoir davantage, nos sollicitations, par mails comme par téléphone, étant restées lettre morte. Les réseaux sociaux n’étant, eux, plus alimentés depuis les fameux posts du 27 septembre dernier. Du coup, projet (à 16 millions d’euros) en sommeil ou préparation d’un retour estival sur le devant de la scène? En tout cas, et alors que les beaux jours sont là, côté Canua Island, c’est silence radio…

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.