Une Patek Philippe à 200.000 euros, une Richard-Mille à 220.000 euros... On fait le point sur tous les vols (et tentatives) de montres de luxe sur la Côte d'Azur depuis le début de l'année

Même mode opératoire, mêmes cibles: à Cannes, les vols de montres de luxe sont devenus récurrents depuis quelques mois. Et les beaux jours ne font qu’aggraver la tendance.

Sylvain Mustapic Publié le 09/07/2025 à 13:53, mis à jour le 09/07/2025 à 13:53
Chaque année, la Croisette attire les touristes… et les voleurs. Les montres de luxe deviennent des cibles de choix, malgré une vigilance policière renforcée. Photo Dylan Meiffret

Le scénario devient tristement familier sur la Croisette: un piéton, souvent un touriste fortuné, repéré pour sa montre de luxe, est pris pour cible par des voleurs à moto ou à pied.

Dernier exemple en date: le lundi 7 juillet, un homme s’est fait braquer son poignet à Cannes, dépossédé d’une Patek Philippe estimée à 200.000 euros. Les agresseurs, casqués et armés, ont pris la fuite, comme tant d’autres avant eux.

Depuis le début du printemps, Cannes semble être redevenue un terrain de chasse pour les voleurs spécialisés dans les montres de luxe.

Le 1er avril déjà, un touriste anglais s’était fait arracher sa montre Patek Philippe d’une valeur de 100.000 euros. Le voleur avait été arrêté, mais le bijou, lui, avait disparu.

Rebelote le 1er mai, toujours sur la Croisette: un duo à moto s’échappait avec une montre estimée à 70.000 euros.

Le 17 mai, en plein Festival de Cannes, c’est au port Canto qu’un individu dérobait une montre d’une valeur similaire.

Une même méthode: ciblage discret et arrachage brutal

Cannes n’est pas la seule à souffrir de cette délinquance ciblée.

À Saint-Tropez, le 21 juin, un couple a été pris pour cible à la périphérie de la ville, route de la Belle Isnarde. Les voleurs, sans arme, ont arraché une montre de luxe évaluée à 80.000 euros.

Là encore, les victimes avaient sans doute été repérées plus tôt dans le centre, avant que les agresseurs n’attendent un lieu plus isolé pour passer à l’acte. L’un des suspects avait même pris soin de changer de tenue et de disséminer ses affaires pour ralentir les investigations.

Des interpellations nombreuses, grâce à des unités spécialisées

La valeur des bijoux ciblés par les voleurs oscille généralement entre 70.000 et 220.000€. doc F. Bt.

Face à cette vague, les forces de l’ordre multiplient les dispositifs. Et les coups de filet ne manquent pas.

Le 1er juin, quatre ressortissants napolitains ont été arrêtés à Cannes alors qu’ils tentaient de dérober une montre Richard-Mille (220.000 €) à un touriste indien.

L’intervention rapide de la BRI, après une longue phase de surveillance entre Antibes, Nice et Cannes, a permis une arrestation en flagrant délit.

Deux semaines plus tard, le 15 juin, une tentative similaire était déjouée à Cannes grâce à la vigilance de la BAC: deux suspects interpellés, 80.000 euros sauvés.

Quand l'effet d'aubaine attire aussi les faux plaignants

Mais la médiatisation de ces affaires provoque aussi des dérives. Le 22 mai, un homme d’une cinquantaine d’années a été placé en garde à vue pour avoir inventé une agression, soi-disant survenue près de l’hôtel Carlton.

Il avait déclaré le vol d’une montre estimée à 50.000 euros. Les images de vidéosurveillance ont rapidement contredit ses propos. Ni témoins, ni trace de vol: l’affaire s’est retournée contre lui.

Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 11 décembre prochain pour dénonciation mensongère.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.