Un homme soupçonné d'être Xavier Dupont de Ligonnès arrêté ce vendredi en Ecosse

Coup de théâtre dans l'une des plus mystérieuses énigmes criminelles des dernières décennies: un homme a été arrêté ce vendredi par la police écossaise à l'aéroport de Glasgow en provenance de Paris. Base des recherches: des empreintes digitales qui correspondraient à celles de Xavier Dupont de Ligonnès, recherché en vain depuis 2011 après le meurtre de sa famille à Nantes.

AFP Publié le 11/10/2019 à 21:06, mis à jour le 12/10/2019 à 11:46
Xavier Dupont de Ligonnes et sa femme Agnès. Photo DR

Un homme a été repéré par les policiers à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle avant l'embarquement mais les policiers n'ont pas eu le temps d'intervenir et ont prévenu Interpol, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

À son arrivée à Glasgow, il a été contrôlé, et selon la police écossaise, ses empreintes correspondent à celles de Xavier Dupont de Ligonnès, ont rapporté à l'AFP des sources françaises proches de l'enquête, confirmant une information du Parisien.

Les enquêteurs français étaient en route vendredi soir pour Glasgow, a-t-on appris de l'une de ces sources proches de l'enquête.

Selon une autre source proche interrogée par l'AFP, il voyageait avec un passeport français volé en 2014, et il aurait passé très probablement une partie de sa cavale au Royaume-Uni.

Depuis huit ans, cet homme était activement recherché. À maintes reprises, des signalements sont parvenus aux enquêteurs dont les milliers de procès verbaux rédigés n'ont pas permis de dire s'il était mort ou vivant, s'il avait pu organiser sa fuite ou s'il s'était suicidé.

Théorie du complot

Xavier Dupont de Ligonnès avait été aperçu pour la dernière fois en avril 2011: le 14 avril, il avait été filmé par la caméra d'un distributeur de billets, et le 15 à Roquebrune-sur-Argens, il avait quitté à pied un hôtel Formule 1 avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine.

Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de leur maison à Nantes.

Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, et ses quatre enfants, Arthur, 21 ans, Thomas, 18 ans, Anne, 16 ans, et Benoît, 13 ans ont été tués à la 22 Long Rifle, vraisemblablement deux semaines plus tôt, entre le 3 et le 5 avril, d'au moins deux balles dans la tête.

Avec six jours de retard sur le père de famille, les enquêteurs avaient alors remonté le fil de son emploi du temps, sans percer l'énigme. Malgré un mandat d'arrêt international lancé contre lui, il n'avait jamais été retrouvé.

Plusieurs opérations et campagnes de fouilles ont été menées dans le Var, département où la famille Dupont de Ligonnès avait habité dans les années 1990, notamment après des découvertes de cadavres non identifiés.

Une pincée de théorie du complot - née d'un courrier du père à neuf de ses proches, affirmant qu'il allait être exfiltré vers les États-Unis en raison de sa supposée vie d'agent double -, une famille en apparence tout à fait classique, une préparation qui semble méthodique et une certaine mise en scène de la disparition du père sont venus nourrir l'intérêt pour cette affaire hors du commun.

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