Intempéries: Plus de cent personnes hébergées au gymnase Gallieni à Fréjus… dont tout un mariage
La Ville de Fréjus, à l’instar de celle de Roquebrune notamment, avait mis à disposition deux gymnases pour les personnes bloquées ou sinistrées, salle Auzereau, à Saint-Aygulf, et à Gallieni. Et dans ce dernier, le nombre d’hébergés pour la nuit est monté jusqu’à plus de cent personnes en raison d’un mariage…
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Nicolas PascalPublié le 27/10/2024 à 12:25, mis à jour le 30/10/2024 à 10:39
Yoann Aglio a géré l’accueil des sinistrés au gymnase, dont des convives d’un mariage. Photo Florian Escoffier
Au gymnase Auzereau, à Saint-Aygulf, il y a surtout eu des gens évacués des campings, tandis qu’au sein du complexe Guy-David, dans le gymnase en face du lycée Gallieni, ce sont plutôt des familles et des riverains des environs - à cause de la montée soudaine du Reyran - et même de Roquebrune-sur-Argens, restés bloqués sur la route.
Mais, chose insolite, au sein de ce dernier, plus de cent personnes ont été hébergées pour quelques heures, dans la nuit, dont environ 90 personnes qui venaient du même endroit: "Les participants à un grand mariage, avec tous les convives qui se sont retrouvés les pieds dans l’eau vers minuit, ont été évacués vers le gymnase Gallieni, témoigne Yoann Aglio, conseiller municipal de Fréjus, réquisitionné pour gérer ce gymnase. On a donc eu droit à la fin de la noce ici… Ils sont ensuite repartis très tôt ce dimanche matin pour rentrer chez eux - la plupart venaient des Alpes-Maritimes. Ils se sont faits à l’idée, c’était original mais ils s’en souviendront! Mariage pluvieux, mariage heureux: ils ont entendu ça cent fois toute la nuit!"
De quoi grignoter, boire, se réchauffer avec des plaids et des lits d’urgence en nombre suffisant étaient déployés pour les nombreuses hébergées. "Vestiaires et douches aussi pour ceux qui en avaient besoin, continue l’adjoint. On a mis en place un protocole pour une meilleure réactivité, on a l’habitude, hélas, à Fréjus. Le plus important aussi, plus que le soutien matériel, c’est le soutien humain. On a répondu à leurs interrogations, on les a tenus informés, on les a rassurés sur la suite."
Sandrine a voulu garder le sourire malgré l’effroi vécu dans la nuit. Photo Florian Escoffier.
Déjà traumatisée par les inondations de 2010, elle s’est retrouvée bloquée dans la nuit
Blottie au fond de la salle, contre un mur, Sandrine, habitant Roquebrune, dans une nouvelle résidence au-dessus du golf, n’a pas pu rentrer chez elle hier soir. "Je travaille à Puget-sur-Argens dans un restaurant, explique-t-elle. Et dans la nuit, après le travail, alors que je voulais regagner mon domicile, je me suis retrouvée bloquée près de l’enseigne Grand Frais, en compagnie des autres membres de l’équipe ainsi que des clients. On s’est tenus au courant par les réseaux sociaux pour savoir où aller. Finalement, ne pouvant vraiment pas retourner chez moi, je me suis résolue à passer la nuit au gymnase Gallieni car la route pour y aller était possible à emprunter. Je n’ai dormi que trois heures mais c’est déjà ça, on est bien accueilli ici!"
Plus de peur que de mal au final, mais de mauvais souvenirs ont hanté la jeune femme. "Je n’étais qu’une enfant quand on a subi les inondations de 2010, mais c’est resté en moi comme un traumatisme, admet-elle, tentant de garder le sourire malgré tout. On avait dû être hélitreuillés dans l’urgence de la situation. Et tout ça m’est revenu subitement. J’ai eu peur, la nuit a été effrayante mais ça va mieux ce matin. Cependant, je ne peux toujours pas rentrer chez moi…"
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