Plainte contre Damien Abad: le parquet de Paris ouvre une enquête pour tentative de viol

Le Parquet de Paris indique ce mercredi soir qu'une enquête a été ouverte pour tentative de viol après la plainte déposée visant Damien Abad.

La rédaction Publié le 29/06/2022 à 19:14, mis à jour le 29/06/2022 à 19:16
Damien Abad. Photo AFP

Une enquête a été ouverte. Ce mercredi, le Parquet de Paris indique qu'une enquête a été ouverte pour tentative de viol après le dépôt d'une plainte lundi 27 juin au parquet de Paris contre Damien Abad.

Une femme l'accuse d'avoir tenté de la violer lors d'une fête organisée chez lui, à Paris, au premier semestre 2010.  Le témoignage de cette femme avait été publié par Mediapart mi-juin sous le prénom d'emprunt de "Laëtitia".

Le ministre aurait tenté de la contraindre à une fellation 

Selon le site d'investigation, il s'agit d'une "élue centriste" qui était, lors des faits qu'elle dénonce, présidente d'une fédération du mouvement de jeunesse du Nouveau centre, dont M. Abad, alors député européen, était le président national. Le soir des faits, selon son récit, Damien Abad lui a "offert un verre" au fond duquel elle a vu "quelque chose": méfiante, elle est allée recracher sa gorgée aux toilettes.

Toujours selon ses dires, M. Abad l'attendait derrière la porte et l'aurait "poussée dans une pièce en face" puis aurait tenté de la contraindre à une fellation. "J'avais peur, j'étais sidérée. Je me suis débattue, je l'ai frappé dans le ventre", raconte-t-elle. "Laëtitia" dit avoir finalement pu "se défaire" de son agresseur présumé et sortir de la pièce grâce à l'irruption d'un convive.

Selon Mediapart, les faits rapportés par cette femme sont "étayés par les témoignages de huit personnes, à qui elle s'est confiée ou qui ont pu être témoins de certains éléments de son récit", et que le site affirme avoir contactées. Lundi, le ministre a à nouveau contesté les accusations et annoncé déposer une plainte en dénonciation calomnieuse. 

Deux autres témoignages 

Il s'agit de la troisième femme à accuser le ministre de violences sexuelles, mais à ce jour, aucune autre enquête n'a été ouverte à la suite de ces accusations. L'une d'elles, Margaux (prénom modifié) - qui a confirmé son récit à l'AFP - a déposé plainte à deux reprises, mais ces deux plaintes ont été classées sans suite en 2012, puis en 2017, d'abord pour "carence de la plaignante", puis "faute d'infraction suffisamment caractérisée".

Pour l'autre, Chloé, qui a dénoncé des faits qui se seraient déroulés lors d'une soirée à l'automne 2010, un signalement avait été effectué par l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles, mais le parquet de Paris avait indiqué fin mai ne pas ouvrir d'enquête "en l'état", faute "d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés". Son témoignage avait en effet été transmis à la justice sous une forme anonymisée.

Depuis la parution des témoignages dans Mediapart relayant les accusations de viol, plusieurs témoignages anonymes de membres de LR ont fait en outre état d'un comportement "lourdingue", voire "déplacé", du ministre, supposément bien connu de son entourage politique.

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