Faut-il annuler l'Euro 2016 de football qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet en France après les attentats survenus à Bruxelles et à Paris en novembre dernier?
"Non, ça serait une défaite, ça serait donner une victoire aux terroristes, a affirmé le Premier ministre Manuel Valls, mercredi matin, sur Europe 1. Il faut ces manifestations sportives. La condition, c'est qu'elles puissent se tenir dans les meilleures conditions".
Le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard a, dans un entretien à l'Equipe paru mercredi, assuré que l'Euro-2016 "ne sera pas reporté ou annulé". "On le répète depuis plusieurs mois, la menace terroriste a été intégrée à nos réflexions depuis le début" et "annuler ou reporter le Championnat d'Europe de football, ce serait donner raison à ces lâches".
"Dans ces moments-là, il ne faut pas ajouter de la peur à la peur", a ajouté Thierry Brailllard. "On ne peut pas faire mieux en termes de sécurité pour l'Euro."
Mardi, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, avait estimé lui aussi que l'Euro-2016 n'était pas en danger. "Il n'y a jamais de risque zéro mais en tout cas il y a une volonté ferme de l’Etat, de la Fédération et de l'UEFA, des organisateurs de recevoir de façon très agréable et sans risque" les deux millions de personnes qui se rendront en France à cette occasion, avait souligné M. Le Graët.
Pas de match à huis-clos
De son côté, Giancarlo Abete, un des vice-présidents de l'UEFA, a indiqué dans une interview au quotidien italien a Gazzetta dello Sport, mercredi, qu'il "n'y a pas de situation structurelle qui fasse que (l'UEFA) pense à disputer l'Euro à huis clos".
"Le risque se juge au cas par cas, pas à trois mois de l'Euro mais à l'approche des matches et c'est une responsabilité qui revient à ceux qui gèrent l'ordre public", a conclu Giancarlo Abete.
Dans le cadre de l'Euro, Nice accueillera quatre rencontres et Marseille, six matchs.
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