Le téléphone d'un des kamikazes des attentats de Paris parle enfin

Près d'un an et demi après les attentat de Paris, les enquêteurs belges ont mis la main sur une conversation datée de juillet 2014 entre Brahim Abdeslam et le chef présumé du réseau Abdelhamid Abaaoud.

AFP Publié le 20/04/2017 à 10:48, mis à jour le 20/04/2017 à 10:55
Les hommages devant le Bataclan après les attaque du 15 novembre à Paris Photo AFP

Le téléphone portable duquel est issue cette conversation avait été saisi neuf mois avant les attaques dans la capitale, a rapporté ce mercredi la chaîne de télévision belge RTBF.

Ce nouvel élément est apparu lors d'une audience à huis clos de la commission d'enquête du Parlement, qui examine comment les futurs auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et du 22 mars 2016 à Bruxelles ont pu échapper aux services de renseignement et de police en Belgique, où ils avaient leur base.

Le téléphone de Brahim Abdeslam, qui déclenchera son gilet explosif au café Comptoir Voltaire, dans la capitale française, fin 2015, avait été saisi par la police bruxelloise dans le cadre d'une enquête pour trafic de drogue en février de la même année.

Une analyse sommaire de son contenu n'avait rien révélé. A l'époque, le dossier de Brahim et de son frère Salah, seul survivant des commandos de Paris, n'avait pas été jugé prioritaire et l'enquête n'avait pas été poussée plus loin.

Lorsqu'en novembre 2015, après les attaques de Paris, le nom des deux frères Abdeslam est apparu, les enquêteurs ont voulu réexaminer le téléphone de Brahim, mais il avait disparu. Il n'a été retrouvé qu'en novembre 2016 sous une pile de papiers dans le commissariat bruxellois où Brahim avait été entendu.

Une nouvelle analyse, menée avec des logiciels plus puissants, a permis de mettre au jour en février dernier une conversation sur Facebook entre Abdelhamid Abaaoud et Brahim Abdeslam, selon la RTBF.

"Qu'Allah te guide dans la voie du jihad et t'accorde le martyr. Déchire ces kuffars (mécréants) et prends leur un maximum de porcs et viens rejoindre l'armée d'Allah", disait Abaaoud à Brahim Abdeslam dans cette conversation datant, selon la télévision belge, de juillet 2014.

A la même époque, une policière de l'unité antiterroriste avait été informée par une source que deux frères de Molenbeek (Bruxelles) se vantaient d'être en contact avec un réseau jihadiste en Syrie. Mais son information n'a pas, selon elle, été correctement traitée par ses supérieurs et le recoupement avec les frères Abdeslam n'avait pas été fait.

"Cela change mon regard sur la manière dont les enquêtes antérieures aux attentats de Paris et de Bruxelles ont été menées", a commenté sur la RTBF la député Laurette Onkelinx, membre de la commission d'enquête parlementaire dont les recommandations sont attendues le 30 avril.

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