"J'ai serré fort pour ne pas qu'elle crie": le mari d'Assia dévoile les détails du meurtre des Buttes-Chaumont

Dans ses dernières déclarations, Lakhdar Matoug, qui avait d'abord déposé une main courante pour signaler la disparition de son épouse, revient sur les détails du meurtre, avec d'horribles descriptions du meurtre et des suites.

La rédaction Publié le 04/04/2023 à 13:16, mis à jour le 04/04/2023 à 13:16
Une enquêtrice de police. Photo S. B.

Le corps d'Assia avait été retrouvé démembré dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris, le 13 février. Douze jours plus tard, son mari, Lakhdar Matoug, était mis en examen. Ce dernier s'est confié aux policiers qui l'interrogeaient dans le cadre d'une troisième audition le lundi 3 avril, à laquelle ont eu accès des journalistes du Parisien.

Dans ces dernières déclarations, le suspect, qui avait d'abord déposé une main courante pour signaler la disparition de son épouse, revient sur les détails du meurtre, avec d'horribles descriptions du meurtre et de l'après à la clé. Lakhdar Matoug a expliqué aux enquêteurs parisiens qu'il avait tué sa femme, caché à leurs enfants qu'elle était morte... avant de découper son corps.

Il a ensuite essayé de la blâmer pour son sort. "Depuis des années, tout tombe sur moi, c’est moi qui m’occupe des enfants, qui paie, qui fait tout", a-t-il dit. "Elle s’en fichait de tout." 

"J'ai pas d'argent"

Selon les policiers qui l'ont interrogé, "M. Matoug est soit un excellent comédien, soit un mari dépassé par les événements". Alors que le couple est en difficulté financière depuis plusieurs mois, Lakhdar Matoug a avoué avoir eu l'impression qu'Assia "cachait quelque chose". Il a dit "avoir aperçu [dans leur appartement de Montreuil] des liasses de billets de 50 et 100 euros". 

"Je m’en fous, j’ai pas d’argent", lui aurait-elle dit. "Je lui ai demandé pourquoi alors elle achetait des choses et les stockait ici (...) Je lui ai annoncé que je voulais partir et la laisser gérer tout ça (...) Elle m’a dit de me démerder, qu’elle ne me donnerait rien, que c’était son argent. Après, c’est allé très vite, je l’ai attrapée, elle a voulu me donner un coup de poing, j’ai paré sa main", décrit-il.

"Elle ne bougeait plus"

Alors que le suspect a dit aux enquêteurs ne "jamais avoir pensé que ça irait aussi loin", il poursuit: "J'ai mis mon bras droit autour de son cou et je l'ai retournée vers moi. Après, elle a commencé à crier, j'ai serré fort pour ne pas qu'elle crie. J'ai paniqué. Tellement j'ai serré fort, elle ne bougeait plus."

Après le meurtre de son épouse, Lakhdar a élaboré un plan en plusieurs actes: il laisse d'abord ses trois enfants à la pizzeria du coin de la rue. Pendant deux jours, il leur a fait croire qu'"Assia [était] malade et qu'il ne f[allai]t pas la déranger". Puis il s'est débarrassé du corps, en découpant le cadavre de son épouse en sept morceaux, déposés dans des sacs poubelle séparés. Puis il a jeté le corps aux Buttes-Chaumont.

"Je n'avais pas le choix, je ne pouvais que lé découper et transporter le corps", a-t-il dit aux enquêteurs le lundi 3 avril, alors qu'il avait continué d'envoyer des sms de prétexte à sa femme, pour ne pas éveiller les soupçons. Les textos "T'es où? Pourquoi ton téléphone est éteint?" auraient été retrouvés dans son portable.

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