Incendie mortel dans le quartier des Moulins à Nice: une personne interpellée et placée en garde à vue

Une personne a été interpellée et placée en garde en vue après l'incendie qui a fait 7 morts dans la nuit de mercredi à jeudi dans un appartement du quartier des Moulins.

La rédaction Publié le 19/07/2024 à 10:18, mis à jour le 19/07/2024 à 10:54

Après le drame, l'enquête avance. Une personne a été interpellée et placée en garde en vue après l'incendie qui a fait 7 morts dans la nuit de mercredi à jeudi dans un appartement du quartier des Moulins. 

Selon BFM TV Côte d'Azur, il n'agit pas de l'un des trois suspects qui aurait déclenché le feu dans l'immeuble de la rue Santoline. 

Contacté par Nice-Matin, le procureur de la République Damien Martinelli a confirmé qu’une garde à vue est en cours. Visiblement agacé de cette fuite, il met en garde "sur la nécessité de respecter le secret et la confidentialité de l’enquête, qui est un gage d’efficacité. Et c’est ce qu’attendent aujourd’hui les familles".

Sept morts, dont trois enfants de 5, 7 et 10 ans et un adolescent de 17 ans: une famille d'origine comorienne a été décimée dans la nuit de mercredi à jeudi, à Nice, dans un incendie criminel, possiblement "sur fond de trafic de stupéfiants". 

Quelques heures à peine après l'alerte reçue par les sapeurs-pompiers, à 2h28, l'enquête avait déjà bien progressé sur les causes de ce sinistre qui a ravagé un appartement du septième et dernier étage d'un immeuble du quartier populaire des Moulins, dans l'ouest de Nice, classé "politique de la ville".

Trois hommes toujours recherchés

Les investigations "confortent totalement la piste criminelle" a ainsi assuré le procureur de Nice, Damien Martinelli, en fin d'après-midi, dans un communiqué, en évoquant "trois départs de feu aux 1er, 2e et 3e étages" et en détaillant les images de vidéosurveillance de la ville qui semblent incriminer "trois jeunes hommes aux visages non dissimulés, vêtus simplement de tee-shirts et de shorts".

Une "famille innocente victime d'une guerre qui n'est pas la sienne"

A 2h24, les caméras voient ainsi ces trois suspects "casser la porte d'entrée de l'immeuble à l'aide d'un élément récupéré sur place", puis en ressortir "très peu de temps après" et "prendre la fuite", juste avant que le feu se déclare. 

"Les images démontrent très clairement que des gens ont dispersé de l'essence dans cette cage d'escalier", avait affirmé dès jeudi matin le maire de Nice Christian Estrosi, en évoquant une "famille innocente victime d'une guerre qui n'est pas la sienne", celle des trafiquants de drogue qui minent le quartier.

Sept morts, dont trois enfants de 5, 7 et 10 ans et un adolescent de 17 ans: une famille d'origine comorienne a été décimée dans la nuit de mercredi à jeudi, à Nice. Photo Sébastien Botella.

Tout en demandant "une particulière prudence sur le mobile" de cet acte criminel, M. Martinelli a également confirmé qu'était "explorée la piste de faits intervenant dans le cadre d'un conflit sur fond de trafic de stupéfiants", mais "sans lien avec les victimes et leur famille" a-t-il insisté.

Sur la base de ces nouveaux éléments, l'enquête ouverte jeudi matin et confiée à la police judiciaire a été élargie et couvre désormais les chefs de "destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant entraîné la mort" et d'"association de malfaiteurs", a précisé le magistrat. Des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

"Ce qui s'est produit ici est absolument terrible, abominable", avait commenté à la mi-journée le Premier ministre Gabriel Attal sur place, au côté du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en parlant déjà de "trois individus recherchés".

"Nous sommes tous choqués par le nombre de victimes", a réagi de son côté dans la matinée le président Emmanuel Macron, en déplacement au Royaume-Uni.

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