"Toute la lumière doit être faite sur cette horrible affaire, c'est pourquoi j'ai demandé l'ouverture d'une inspection de fonctionnement à l'Inspection générale de la justice", a écrit le ministre de la Justice démissionnaire Gérald Darmanin ce dimanche 21 septembre 2025 sur X.
Inès Mecellem, 25 ans, avait été retrouvée poignardée de plusieurs coups de couteau à son domicile.
Deux jours avant, le 6 septembre, elle avait activé son téléphone grave danger (TGD), un dispositif qui permet pour les victimes de violences conjugales d'alerter rapidement les forces de l'ordre, se sachant traquée.
Son ex-compagnon, un réfugié afghan né en 1989, avait été interpellé et laissé libre. Il est recherché depuis les faits pour assassinat.
Cinq fois au commissariat pour alerter
La victime avait déposé une plainte le 10 juillet, puis était retournée au commissariat le 17 juillet, puis les 13, 19 et 28 août, se disant harcelée et menacée de mort.
"Les victimes doivent être au centre des préoccupations de la justice. À chaque fois que l'une d'entre elles demande protection aux forces de l'ordre et à la justice, et que nous n'avons pas réussi à la protéger, c'est un profond et terrible échec", a estimé Gérald Darmanin sur X.
"Je recevrai la présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicide, comme nous recevons toutes les victimes qui me sollicitent", a-t-il également assuré.
En 2023, 96 femmes ont été victimes d'un féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur.
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