A Nice, elle se poignarde pour dénoncer une fausse tentative de meurtre de la part de son "amie" rencontrée en hôpital psychiatrique

À la suite d’une altercation avec une amie d’errance, une jeune femme s’est automutilée pour l’accuser à tort. Le tribunal l’a condamnée pour dénonciation calomnieuse.

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C. C. Publié le 05/04/2025 à 21:42, mis à jour le 05/04/2025 à 21:58
À l’issue de leur hospitalisation, ces deux femmes âgées d’une vingtaine d’années continuent à se fréquenter à Nice. Elles consomment de la cocaïne à l’occasion. Photo DR

Elles ont sympathisé en hôpital psychiatrique il y a quelques mois. Leurs soucis psychiatriques, leur consommation de médicaments, et peut-être de cocaïne, les ont rapprochées.

Entre I. et C., la jeune amitié a dérapé pour les envoyer devant le tribunal correctionnel de Nice. La première, dans le rôle de fausse victime. La seconde, dans la peau d’une accusée à tort, désormais blanchie.

À l’issue de leur hospitalisation, ces deux femmes âgées d’une vingtaine d’années continuent à se fréquenter à Nice. Elles consomment de la cocaïne à l’occasion.

Le 22 mars, I. demande à C. de venir la voir chez elle. Son moral ne va pas fort. Elle l’attend dans l’après-midi, mais C. arrive au milieu de la nuit. Des reproches fusent.

Elles partagent néanmoins un repas. Mais une altercation éclate au sujet de la vaisselle sale. Les amies en viennent aux mains. C. s’en va. I. affirmera avoir eu peur qu’elle la "plante" avec un couteau.

Elle dit se sentir menacée. Des allégations qui ne collent pas avec son attitude, remarquera le procureur Christophe Tricoche.

Relation toxique

Car le 24 mars, c’est I. qui se rend chez C., cette fois-ci. La porte est ouverte. Les deux femmes en viennent aux mains. Un voisin intervient pour les séparer. I., adepte des sports de combat, avait pris l’ascendant sur C. Elle rentre chez elle.

"Poussée à bout", parce qu’elle "avait peur d’elle", I. s’enfonce un couteau à steak de trois centimètres dans le ventre. Elle compose le 17 et accuse C. de tentative de meurtre.

C. est placée en garde à vue. Mais les rôles s’inversent bientôt. La brigade criminelle du SLPJ (service local de police judiciaire) de Nice comprend que la version de la "victime" ne tient pas.

On la voit sur les images de vidéoprotection quitter le domicile de C., fringante et manifestement indemne. Confrontée à des preuves irréfutables, elle avoue finalement avoir inventé cette agression de toutes pièces.

Jeudi dernier, I. comparaît dans le box. Défendue par Me Caroline Gatto, elle répond de dénonciation calomnieuse. C. est partie civile, assistée par Me Kim Camus.

Les débats menés par la présidente Isabelle Demarbaix-Joando laissent entrevoir une relation toxique entre les deux ex-amies.

Le tribunal condamne I. à deux ans de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Avec obligation de soins, de travailler, et interdiction de renouer le contact avec son ex-amie.

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