Ce que l'on sait de la tentative d'enlèvement à Paris de la fille et du petit-fils du PDG d'une société de cryptomonnaie visés

Une nouvelle affaire d'enlèvement, qui cette fois n'a pas abouti: la fille et le petit-fils du président-directeur général d'une société spécialisée en cryptomonnaie ont réussi à échapper mardi à un kidnapping en plein Paris, avant de faire fuir leurs agresseurs.

par Nicholas MC ANALLY Publié le 13/05/2025 à 19:10, mis à jour le 13/05/2025 à 19:10
Une mère de famille victime d'une tentative d'enlèvement en pleine rue dans le XIe arrondissement de Paris. Capture d'écran Twitter

Peu après 8h00, quatre personnes masquées ont tenté de s'en prendre à un couple et à leur enfant, rue Pache, a appris l'AFP de source policière, confirmant une information du journal Le Parisien.

Une vidéo, authentifiée par une source proche du dossier, montre un homme et une femme marchant avec leur fils dans cette voie du 11e arrondissement: selon la source policière, plusieurs personnes ont alors débarqué à bord d'une camionnette, vraisemblablement floquée faussement au nom de Chronopost.

Trois malfaiteurs, cagoulés, ont alors tenté de faire monter de force mère et fils dans le véhicule. Le mari s'est interposé et a été roué de coups "au moyen d'objets contondants".

La femme, elle, a eu le réflexe de s'emparer d'une arme de poing appartenant aux agresseurs et de la jeter au loin. Le pistolet semi-automatique, abandonné et retrouvé plus tard, s'est avéré être une arme de type air soft, précise encore la source policière.

Les cris des victimes ont fini par attirer les passants. Repoussés, les agresseurs ont finalement pris la fuite à bord du véhicule, laissant le couple sur le trottoir alors qu'un riverain jetait un extincteur rouge en direction des hommes masqués.

La camionnette a été retrouvée quelques centaines de mètres plus loin, rue Saint-Maur.

Selon les premiers éléments de l'enquête, la femme et le fils sont des descendants du PDG et co-fondateur de la société Paymium, une plateforme française d'échange de cryptomonnaies, fondée en 2011 et qui se présente comme le pionnier européen de l'échange de bitcoins.

Vidéos et BRB

Légèrement blessées, les trois victimes ont été transportées à l'hôpital.

Des auditions et constatations sont en cours, et la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne est chargée des investigations, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête pour tentative d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire commise en bande organisée, violences aggravées par trois circonstances pour avoir été commises avec arme, en réunion et par des personnes dissimulant leur visage, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime.

Ce n'est pas la première fois que des pontes de la cryptomonnaie sont ciblés. Fin janvier, le cofondateur de Ledger David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile à Méreau (Cher). L'alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, l'autre cofondateur du spécialiste de portefeuilles crypto, qui avait reçu une vidéo d'un doigt coupé de David Balland, accompagnée d'une importante demande de rançon en cryptomonnaie.

Séquestré à Châteauroux, David Balland avait été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d'un véhicule dans l'Essonne le lendemain.

Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.

Début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d'une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l'Ain. Selon plusieurs médias, il s'agissait du père d'un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains. Une rançon "très élevée" avait été réclamée.

Le 1er mai, le père d'un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies a été enlevé par quatre hommes cagoulés, déjà en plein Paris, et libéré deux jours plus tard après un assaut mené par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), conduisant à la mise en examen de cinq personnes.

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