Avec patience et empathie, Slim Oussaya a pris le temps de répondre à tout le monde, ce dimanche matin, à l’occasion de la marche blanche en mémoire de sa fille, Kamilya, tuée par un chauffard à moto alors qu’elle traversait la route sur un passage piéton.
De temps à autre, il prend un jeune sous le bras et lui souffle des conseils: "Fais attention sur la route, regarde bien autour de toi et fais attention à toi-même et aux autres."
Un moyen de faire de cette marche blanche un véritable moment de communion. "On doit montrer que nous sommes des êtres humains, et non pas des sauvages. Qu’il est possible de rester civilisé même dans les pires moments", s’est-il confié auprès de Nice-Matin.
Une manière aussi de transformer cet accident en combat: "Il va falloir changer les choses et avancer rapidement sur les questions de sécurité et de comportement sur la route, entre autres, a-t-il poursuivi. Car le drame n’est pas encore fini. Il y a toujours beaucoup d’accidents de ce type en France."
"Je laisse la justice faire son travail"
Et de porter ce message universel, comme une prise de conscience: "Ma fille ne reviendra pas, je suis là pour les autres enfants et parents. Dans ce cas précis, il fallait que ça tombe sur nous, pour X raison. Je peux vous dire que perdre le sien est une douleur inimaginable, une injustice…"
Justement, le papa de Kamilya préfère ne pas s’étendre sur le sujet de la justice. "Je la laisse faire son travail de son côté et prendre les bonnes décisions. Dans tous les cas, nous, on sera encore là."
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