Jeu vidéo: la région n’est pas dans le game mais un cluster niçois s’annonce

La carte de France du jeu vidéo est une carte très concentrée.

Article réservé aux abonnés
La rédaction Publié le 26/01/2025 à 12:30, mis à jour le 26/01/2025 à 13:31
Du côté de Nice, depuis l’arrêt d’Enodo Games il y a deux ans, c’est le studio Wolcen qui est la grosse locomotive avec son best-seller Lords of Mayhem. Photo Istock

Quatre grands pôles se détachent correspondant à l’émergence des premiers gros studios frenchies: Paris avec Ubisoft et Cryo, Lyon avec Infogrames, Bordeaux avec Kalisto et Montpellier avec Ubisoft Pictures. "Ils ont créé le tissu économique, embauché plein de gens dont beaucoup ont ensuite créé leur propre société sur place", rembobine Laurent Cluzel, directeur de l’école Isart Digital à Nice.

Entre 2000 et 2004, les investisseurs se sont déportés vers Internet et tous ces studios sont morts sauf Ubisoft, mais les clusters, ces agrégats de studios et de compétences, sont restés.

Rattraper le retard

Plus proche de nous, on peut dire que Provence – Alpes – Côte d’Azur n’est pas vraiment dans le game, classée à la 5e position des régions qui aident le plus l’industrie du jeu vidéo. Conscient du retard, le Conseil régional consacre depuis 2022 une part de son financement au secteur via le fonds de soutien Sudanim.

Si le cluster montpelliérain a "aspiré" plusieurs créateurs provençaux, la région marseillaise reste assez dynamique et héberge plusieurs studios référencés comme Exkee, Cross the ages ou Iconik.

Dans le Var, plusieurs sociétés ont existé comme les studios Bip Media à Hyères et Akedo à Sainte-Maxime ou l’éditeur communautaire Look at my game à Sanary. Elles ont toutes disparu ces dernières années.

Du côté de Nice, depuis l’arrêt d’Enodo Games il y a deux ans, c’est le studio Wolcen qui est la grosse locomotive avec son best-seller Lords of Mayhem. Vendu par ses créateurs niçois à un fonds d’investissement russe, il emploie une quarantaine de personnes.

L’exemple de Montréal

Et c’est bien du côté de la French Riviera que la volonté la plus forte se manifeste dans la région pour créer un nouveau cluster. La pierre angulaire du projet se nomme Isart Digital. Installée à Nice depuis 2023, l’école ouvrira un incubateur dans deux ans au sein d’un campus de 4.000m² érigé dans le quartier Sainte-Marguerite (boulevard Simone-Veil).

Le but est d’accompagner les étudiants en 4e année qui créeront un jeu en mode studio.

"Les incuber, c’est les aider à sortir leur jeu", résume Laurent Cluzel qui précise qu’en synergie avec l’université, d’autres talents pourront être accompagnés dans leur projet.

"Montréal, quand les premiers diplômés sont sortis et ont monté leur structure, ils ont créé l’un des clusters les plus dynamiques au monde", se souvient leur ancien directeur Azad Lusbaronian, aujourd’hui directeur du développement chez Isart Digital.

Main dans la main avec la Métropole Nice Côte d’Azur, ils seront à l’initiative la semaine prochaine sur le salon Level One. Pour que l’industrie du jeu vidéo se fasse une nouvelle place au soleil.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.