Depuis cet été, les réseaux sociaux croulent sous les appels à bloquer le pays le 10 septembre. Lancé originellement en mai dernier par le collectif "Les Essentiels", pour les travailleurs essentiels, le mouvement "citoyen" a pour but de paralyser le pays pour contester le projet budget du gouvernement Bayrou et la suppression des deux jours fériés.
L'appel a été très relayé en ligne, avec les hashtags #bloquonstout notamment, par des profils très variés : anciens gilets jaunes, militant de gauche et de droite, personne sans aucune idéologie. La France Insoumise et d'autres partis de gauche (EELV, PCF) ont décidé de soutenir le mouvement en appelant eux-aussi à se mobiliser. Les syndicats sont quant à eux plus hésitants.
Des manifestations au-delà du septembre ?
Et au sein des gilets jaunes ? Les avis sont mitigés. Cet ancien représentant des Alpes-Maritimes ne "croit pas" au blocage et à ses résultats. Selon lui, "la récupération politique va entacher le mouvement" et de nombreuses "revendications sans aucun rapport viendront s'accoler". Nourrissant peu d'espoir quant aux nombres de manifestants, il affirme tout de même: "J'y ferai un tour, les mains dans les poches, et je verrai si je me mets dans un cortège."
Bettina Gourmant, ancienne figure des gilets jaunes de Nice, se dit elle optimiste : "Les gens en ont ras le bol de tout. Tout le monde pense que le mouvement des gilets jaunes est éteint mais on est là. Et cette mobilisation [du 10 septembre] c'est la continuité de nos revendications." Elle ajoute : "La bagarre c'est pas que contre Bayrou, c'est contre Macron et l'Europe". Selon Bettina Gourmant, "ce n'est que le début d'un gros mouvement", et des manifestations au-delà du 10 septembre s'organiseraient déjà dans les grandes villes françaises.
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