Attentat du 14 juillet 2016 à Nice: une cérémonie sobre et intime pour les 7 ans de la tragédie

C’est le vœu des associations niçoises de défense des victimes qui, pour la première fois, vont, symboliquement, déposer une unique gerbe, ensemble. Un hommage simple, sans discours.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 13/07/2023 à 16:00, mis à jour le 13/07/2023 à 16:05
Pour les 7 ans de l’attentat du 14juillet à Nice, les victimes et familles de victimes se retrouvent autour de l’Ange de la baie, l’œuvre mémorielle de Fondacaro. Photo DR

"C’est une cérémonie de plus. Elles sont de plus en plus courtes et discrètes d’année en année, mais on s’y attendait. Le temps passe pour tout le monde, on le comprend. Mais il ne passe pas de la même façon pour nous. Pour nous, c’était hier, ce sera encore aujourd’hui et toujours demain. Le manque c’est un tourbillon qui nous ramène toujours au même endroit: la souffrance. Parfois on s’en éloigne un peu... Et puis, on y revient", confie une victime de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice.

C’était il y a 7 ans. Un soir de fête, le sang et un torrent de larmes. 86 morts, près de 500 blessés et des milliers de personnes marquées à vie. Sept ans, une plaie toujours à vif. Et ce procès, long et éprouvant, en fin d’année dernière.

"La sécurité, cela mérite un procès"

"Ils ont été condamnés, jusqu’au dernier moment on a eu peur qu’ils s’en sortent. C’était une première vérité. Et puis parler a été un exutoire pour certaines victimes, mais pas forcément pour toutes. On a passé cette épreuve, mais on attend l’autre vérité. On attend que la justice se penche vraiment sur le dispositif de sécurité ce soir-là, et surtout qu’elle nous dise enfin que cela mérite un procès". Maître Virginie Le Roy, l’avocate de l’association Promenade des Anges, abonde: "Les plus de 3 mois d’audience devant la cour d’assises spéciale ont réveillé pas mal de questions. Et le volet sécurité prend d’autant plus de sens après ce procès terroriste".

Aucun discours

Ce matin, à 9 heures, la cérémonie en hommage aux victimes se tiendra sur la Promenade des Anglais, à l’abri du doux et enveloppant Ange de la baie, la sculpture mémorielle de Jean-Marie Fondacaro.

Une cérémonie "sobre et intime", comme l’ont voulu les quatre associations niçoises de défense des victimes: Promenade des Anges, Mémorial des Anges, Life for Nice et Une voie des enfants. "Nous voulions un geste puissant: déposer une seule gerbe en chœur, ensemble, une seule pour toutes les associations", révèle Patrick Prigent, le président de Life for Nice, blessé psychologique aux blessures bien réelles mais invisibles. " C’est notre héritage, notre promesse d’héritage, ne jamais oublier, il appartient aux survivants de garder allumée la lumière de toutes les victimes, absolument toutes", lance le président d’association. Et, cette année, les mots n’auront pas leur place. Il n’y aura pas de discours. Pas un seul. Seulement le recueillement, la communion. Et le souvenir.

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