Affaire Depardieu: "Il ne s’en prenait pas aux grandes comédiennes, plutôt aux petites assistantes", dénonce Sophie Marceau

Un collectif féministe français a dénoncé mercredi 28 décembre le soutien du président Emmanuel Macron à l'acteur Gérard Depardieu, mis en examen pour viols et très critiqué après la diffusion d'images où il multiplie les propos misogynes et insultants envers des femmes.

La rédaction Publié le 28/12/2023 à 06:51, mis à jour le 28/12/2023 à 06:51
Quelques voix dans le cinéma français ont depuis dénoncé son comportement envers les femmes, notamment sur les plateaux, et le silence qui l'a entouré. Photo Sébastien Botella

"De Gérard Depardieu, vous avez dit: Il rend fière la France. Cinq mots qui nous engagent tous contre notre gré et signent une impunité française, celle d'une idole, d'un monstre sacré auquel on pardonne tout", écrivent les signataires de cette lettre ouverte, initiée par le collectif #MeTooMedia et publiée par le quotidien Le Monde.

Dans un entretien télévisé le 20 décembre, Emmanuel Macron a dénoncé une "chasse à l'homme" contre Gérard Depardieu. "Il a fait connaître la France, nos grands auteurs, nos grands personnages dans le monde entier. (...) Il rend fière la France", avait-il déclaré.

L'icône du cinéma français est dans la tourmente depuis la diffusion début décembre d'un reportage de "Complément d'Enquête" sur la chaîne publique France 2, dans lequel on le voit multiplier les insultes misogynes.

Mise en examen pour viols

Le reportage revenait aussi sur sa mise en examen pour viols en 2020, à la suite d'une plainte d'une comédienne d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould. L'acteur, visé par deux autres plaintes pour agression sexuelle et viol, réfute ces accusations.

Quelques voix dans le cinéma français ont depuis dénoncé son comportement envers les femmes, notamment sur les plateaux, et le silence qui l'a entouré.

"Il ne s’en prenait pas aux grandes comédiennes, plutôt aux petites assistantes… La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce", se souvient Sophie Marceau qui a partagé l'affiche avec lui dans "Police" (1985), dans un entretien à paraître jeudi dans Paris Match.

"N'est-ce pas étonnant qu'il faille attendre cinquante ans pour signifier à un acteur que son comportement avec les assistantes, les habilleuses, ses partenaires n'est pas acceptable, même sous prétexte de gauloiseries?", interroge de son côté l'actrice Isabelle Carré dans un texte publié mercredi par le magazine hebdomadaire Elle.

Un camp pro-Depardieu s'est également mobilisé, jusqu'à la parution mardi d'une tribune de soutien dénonçant un "lynchage", signée par une soixantaine de personnalités de la culture et publiée dans le Figaro.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.