A Draguignan, l’exposition "Dragons et animaux fantastiques" fait écho à l’histoire de la ville

Le musée des arts et traditions populaires de Draguignan accueille l’exposition "Dragons et animaux fantastiques" qui fait écho à l’histoire de la ville et trouve une vocation universelle.

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Fabrice Michelier Publié le 26/05/2025 à 14:00, mis à jour le 26/05/2025 à 14:00
Les estampes japonaises montrent l’universalité de la figure du dragon. Photo Herros Basim

De la mythologie à Game of Thrones, en passant par la légende du roi Arthur ou la saga Harry Potter, les dragons et autres créatures fantastiques peuplent nos livres et nos imaginaires. À Draguignan, ce bestiaire prend une dimension particulière: la ville, surnommée la Cité du dragon, s’inscrit pleinement dans cet univers symbolique. C’est en se plongeant dans l’ouvrage de Pierre-Jean Gayrard, Un Dragon Provençal, que Stéphanie Dahan a eu l’idée de cette exposition intitulée Dragons et animaux fantastiques: réenchanter le monde, présentée au musée des Arts et Traditions populaires.

Commissaire de l’exposition et cheffe du service Patrimoines et Musées en Dracénie Provence Verdon, elle explique: "Ce livre évoque les légendes de saint Hermentaire et de saint Honorat. Nous avions la volonté d’expliquer aux Dracénois les origines de leur ville. À Draguignan, tout le monde sait que le dragon est un symbole fort, omniprésent dans l’espace public. Mais les habitants des autres communes l’ignorent souvent. Parler des dragons, c’est aussi raconter un territoire de résilience, marqué par des inondations, des catastrophes naturelles et des incendies."

Un socle scientifique et artistique

Lors de la conception de l’exposition, Stéphanie Dahan s’est rapprochée d’Hélène Bouillon, conservatrice au Louvre-Lens, qui avait déjà travaillé sur une thématique similaire. "À partir de là, nous avons bâti un socle scientifique solide, autour duquel s’est greffée une approche artistique, car le dragon inspire énormément les artistes", souligne la commissaire. Symbole universel du combat entre le bien et le mal, le dragon traverse les époques — de la mythologie au Moyen Âge jusqu’à la culture contemporaine — et les continents. L’exposition présente ainsi des estampes japonaises, mais aussi des œuvres issues d’Amérique du Sud ou d’Afrique. Parmi les pièces remarquables: une délibération communale du XVIe siècle, prêtée par les Archives départementales, ornée d’un majestueux dragon en enluminure. En face, une œuvre contemporaine de l’artiste Lili B. propose un impressionnant dragon en papier, tout en dentelle et en découpe, mesurant plusieurs mètres. Dans les étages, au cœur de l’exposition, le visiteur découvre des ex-voto, des tableaux médiévaux ou encore des pièces spirituelles.

Dragons autour du monde

L’exposition explore la manière dont la figure du dragon, d’abord ancrée dans la spiritualité, s’est transformée au fil des siècles pour réapparaître dans des formes plus artistiques, plus colorées — par la littérature, le dessin ou encore l’illustration contemporaine. On y trouve notamment des planches originales d’Alice au pays des merveilles, prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France, ainsi que des œuvres d’art contemporain et des illustrations jeunesse réinterprétant les créatures fantastiques.

Le parcours se conclut par un tour du monde à dos de dragon, passant notamment par la Hongrie, et présentant des prêts du musée des Arts asiatiques de Nice. L’un des clous de l’exposition est une reproduction d’une gigantesque tapisserie ornementale, haute en couleur, qui orne la mairie de Draguignan. Un bijou non signé, dont l’origine reste en grande partie mystérieuse.

Musée des arts et traditions populaires de Draguignan. Du mardi au samedi jusqu’au 31 août. 3,50 euros, gratuit pour les enfants.

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