Le Fairmont fête ses 50 ans avec ambitions à Monaco... et un partenariat avec Ferrari

HÔTELLERIE Le plus grand établissement de la Principauté s’est réinventé depuis plusieurs mois pour redécorer ses chambres et ses restaurants et asseoir sa position d’hôtel pour les touristes et les congressistes.

Cédric Verany Publié le 11/03/2025 à 09:00, mis à jour le 11/03/2025 à 09:00
Alexandre Ariel est entré en 2008 au Fairmont Monte-Carlo, un hôtel qu’il dirige depuis quelques semaines. Photo Jean-François Ottonello

L’Horizon mer a été conservé depuis l’entrée mais autour le décor a changé. Dans le lobby, le mobilier et les motifs rayés incarnent la nouveauté qui s’est installée ces dernières années dans le Fairmont Monte-Carlo pour rénover et redorer le plus grand hôtel de la Principauté, qui fête en 2025 son demi-siècle. Ravivé et réaménagé!

"On n’a jamais été aussi forts", sourit Alexandre Ariel, lui aussi acteur de ce changement. L’ex-numéro 2 de l’établissement, où il a fait ses premières armes en 2008, est depuis quelques semaines directeur général. Chargé de poursuivre une histoire démarrée en 1975, sur une vision. Celle de la princesse Grace qui a envisagé ce terrain du Tir aux pigeons, pour y bâtir un hôtel. " Avec le prince Rainier III, ils ont été très visionnaires souhaitant développer le tourisme en Principauté en créant ce resort en plein cœur de Monte-Carlo avec des chambres, des restaurants, un casino, un cabaret. Et cet hôtel est devenu iconique."

Le parvis redessiné, un nouveau restaurant envisagé

Baptisé Loews à son ouverture, l’établissement a été ensuite le Grand Hotel avant de devenir Fairmont en 2005, sous le label de cette marque hôtelière américaine, aujourd’hui dans le portefeuille du groupe Accor.

Ce qu’il reste de l’esprit Loews de 1975? La vision de resort en concentrant sur 60.000mètres carrés: 600 chambres, quatre restaurants, cinq bars, deux piscines. Un foncier aujourd’hui pratiquement remis au goût du jour.

"Nous avons rénové toutes les chambres avec un thème méditerranéen, créé la deuxième piscine, le restaurant Amu sur le rooftop", liste Alexandre Ariel. "Mais dans un établissement de notre taille, les travaux ne sont jamais vraiment terminés. Le projet à venir est de revoir le parvis de l’hôtel en redessinant son accès."

Autre ambition, le Fairmont a été historiquement, le premier établissement du pays à accueillir des concepts de restauration internationaux en ses murs. Nobu en 2013 et Nikki Beach en 2014. Deux marques phares toujours actives. "Nous avons d’autres projets dans les tuyaux", confirme le directeur général, "notamment pour loger une troisième marque dans la Salle de la Mer, mais c’est encore un peu prématuré d’en parler."

S’adapter à Mareterra

La rénovation du Fairmont Monte-Carlo a aussi du composer avec son nouveau voisin, Mareterra. Et l’élévation du Renzo, bâtiment phare du nouveau quartier, sous les fenêtres de l’hôtel. Un problème très monégasque tant tout le monde sait que la vue dégagée d’un endroit n’est jamais assurée en attendant le nouveau projet immobilier.

"Certaines chambres qui avaient une pleine vue mer ne l’ont plus, c’est une déception", assume Alexandre Ariel, "mais ça ne concerne qu’une petite partie et la vue mer demeure partiellement." Pour le directeur général, ce changement n’a pas affecté les clients. "Les premières années, quand nous avons vu émerger Mareterra, cela a provoqué un vent de panique au Fairmont. Finalement, on a compris que c’était une opportunité ce nouveau quartier juste à nos portes. Mareterra nous remet encore plus dans le centre de Monaco pour nos clients."

Une clientèle principalement anglaise, italienne, française et américaine qui fréquente l’hôtel en famille. Tout comme des groupes professionnels. Le quatre-étoiles et ses 600 chambres étant de loin l’établissement le plus sollicité par le tourisme d’affaires en Principauté. Un atout et un marché "parfaitement réglé" selon Alexandre Ariel, qui vient contredire une rumeur qui circulait sur l’éventuelle démolition du bâtiment quinquagénaire pour ériger à la place deux hôtels.

"Ce n’est pas à l’ordre du jour", répond le directeur général. "Le Fairmont est un partenaire majeur de la vie économique monégasque. Nous voulions d’ailleurs faire les travaux en deux tranches et fermer 300 chambres en même temps, le gouvernement ne nous l’a pas autorisé car il est difficile de se priver d’autant de chambres à la fois. À l’avenir, l’hôtel sera même, pourquoi pas, agrandi."

En attendant, le groupe Accor pourrait même s’intéresser à un autre dossier hôtelier du côté du Larvotto où le Meridien Beach Plaza lui est appelé à disparaître pour permettre la construction d’un nouveau complexe. "Si un appel d’offres est lancé, j’imagine que le groupe Accor et son directeur général Sébastien Bazin seront intéressés", confirme Alexandre Ariel. "Accor est une des premières chaînes d’hôtellerie au monde, leader en Europe. L’emplacement est bon et la diversification peut être bénéfique pour Monaco. Plus il y a de concurrence, mieux c’est!"Un partenariat avec Ferrari au Grand Prix

L’épingle est mythique, obligeant les F1 à freiner pour amorcer le virage devant l’hôtel. Et ainsi se montrer vulnérables face aux spectateurs installés aux balcons des chambres. Depuis cinquante ans, le Fairmont se targue d’une vue unique sur le Grand Prix. Il aura un atout supplémentaire en mai prochain via une collaboration annoncée entre l’écurie Ferrari et Fairmont. "Ferrari a compris que nous étions un endroit mythique pour le Grand Prix et nous sommes très fiers de cet accord", annonce Alexandre Ariel, évoquant une boutique éphémère dans le lobby, et des soirées au Nikki Beach où pourraient se montrer les pilotes Ferrari, Charles Leclerc et Lewis Hamilton. De quoi prolonger le statut d’hôtel de la F1 de l’établissement où l’on peut dormir dans des suites portant le nom de pilotes de légende comme Ayrton Senna ou Stirling Moss.

Quelques étages plus bas, le Fairmont a aussi innové depuis une décennie pour accueillir dans ses salons une boite de nuit montée seulement pour les nuits du Grand Prix. Ce sera le cas à nouveau en mai prochain avec l’enseigne Lilly’s Club qui avait fait venir l’an passé Peggy Gou ou Travis Scott et qui devrait faire aussi fort cette année.

Construit au début des années 70, le Fairmont Monte-Carlo a conservé ses lignes seventies, rehaussées à certains endroits, notamment par l’œuvre en lave émaillée de Vasarely, créée en 1979. Photo Jean-François Ottonello

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