IKKS, concerné par un plan social, espère renaître de ses cendres

Quatre mois après l'annonce d'une réduction des effectifs et magasins, la marque de prêt-à-porter IKKS est parvenue à convaincre ses créanciers d'abandonner les dettes et ses investisseurs de réinjecter des liquidités, dévoile son président à l'AFP, en détaillant le nouveau plan stratégique de l'enseigne.

AFP Publié le 13/06/2024 à 13:37, mis à jour le 13/06/2024 à 13:37
Le magasin IKKS des Champs-Élysées à Paris. Photo AFP

"A la suite d'une réinjection de cash dans le capital et de l'abandon des dettes, on va pouvoir se focaliser sur l'essentiel, à savoir la marque et le produit", se réjouit le président du groupe IKKS Ludovic Manzon, dans un entretien à l'AFP.

Le responsable de l'entreprise n'a pas souhaité communiquer ni sur le montant des dettes effacées ni sur celui des investissements.

Selon une source proche du dossier à l'AFP, confirmant une information du site spécialisé Fashion Network, trente millions d'euros auraient été débloqués pour aider la marque à retrouver sa rentabilité.

En février dernier, la marque "urban chic" fondée en 1987 avait annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant la suppression de 202 postes en France (sur 1.328) et la fermeture de 77 magasins et corners (sur 604), dans un contexte général de morosité pour le prêt-à-porter.

"La conjonction de divers facteurs externes tels que la crise sanitaire mondiale due au Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine où le groupe était fortement implanté, ainsi qu'une inflation persistante, ont fortement impacté l'ensemble du secteur", avait justifié l'entreprise par communiqué.

Finalement, ce sont 140 emplois qui sont menacés, "le jeu du reclassement" ayant permis d'en sauver une soixantaine, révèle Ludovic Manzon, à la tête du groupe depuis quatre ans.

"ADN rock"

"Entre grande diffusion et luxe accessible", selon M. Manzon, IKKS propose des vêtements pour femmes, hommes et enfants.

Avec les marques I.Code, One Step et IKKS, le groupe est présent en France et à l'international avec 600 points de vente et 1.500 collaborateurs dans le monde, a rappelé la direction à l'AFP.

"Peut-être que la marque a vieilli au fil des années", reconnaît Ludovic Manzon qui veut lui insuffler de nouveau "son élégance urban chic" et retrouver "son ADN rock".

Ainsi le plan stratégique, nommé PhoenIKKS, prévoit-il "une réinterprétation du rock actuel" dans ses collections, la modernisation du parc de magasins, ainsi que des investissements pour être davantage présent sur les réseaux sociaux.

Et dès 2026, la direction envisage un "réinvestissement" dans ses boutiques, avec l'éventuelle ouverture d'une vingtaine de magasins-clés "soit dans les villes côtières, soit en montagne, soit encore à Paris, où on est sous-représenté". Et par la suite, "un focus sur les capitales européennes", projette Ludovic Manzon.

Le groupe entend également "rationaliser" ses collections, majoritairement sur le segment de l'enfant "particulièrement touché par la baisse la natalité, l'inflation et la montée en puissance de la seconde main", analyse M. Manzon. Ainsi la marque va-t-elle réduire d'un tiers ses références couleurs dans l'enfant.

Le groupe repense aussi sa chaîne d'approvisionnement, très affectée par la guerre en Ukraine qui représentait 15% de son approvisionnement avant le conflit.

Avec l'effacement des dettes et les investissements, "on se trouve désormais dans une position qui nous permet de pouvoir regarder vers l'avenir", assure M. Manzon.

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