"Zéro, c’est ce qu’on a fait. Pas deux ou trois clients: zéro", grogne un restaurateur du port de Nice, impacté par la conférence des Nations-Unies sur l’Océan (Unoc).
Son établissement s’est retrouvé dans la zone la plus restrictive: la bleue. "Ils ont juste oublié de nous prévenir que l’on serait inaccessibles", déplore-t-il. Du coup, il est resté ouvert. "Pour rien, walou…"
"L’organisation d’un évènement exceptionnel tel que l’Unoc peut engendrer des conséquences négatives ponctuelles pour un nombre limité d’acteurs économiques", reconnaît-on du côté des services de l’État.
Pour y palier, le maire de Nice avait écrit dès avril au préfet pour réclamer une plateforme permettant aux commerçants lésés de demander une indemnisation.
De son côté, Christian Estrosi explique avoir "demandé à [ses] services municipaux de ne pas facturer l’emplacement aux artisans qui exposent leurs créations sur le marché nocturne du cours Saleya, pour la période du 6 au 10 juin."
Guichet numérique unique
Les autres? Ils ne seront pas laissés pour compte, assure la préfecture: "Il est de tradition que ces pertes soient prises en charge par l’État, lorsqu’elles sont justifiées, et la tenue de l’Unoc n’y fera pas exception." Les services de l’État ont d’ailleurs ouvert une messagerie dédiée (1).
Ce guichet numérique avait déjà, vendredi, enregistré 31 demandes. Un nombre somme toute limité au regard de l’ampleur de l’événement. Mais la plateforme reste pour l’heure ouverte.
Ensuite, "toutes les demandes seront examinées dans le cadre de la commission d’indemnisation qui sera réunie sous l’autorité du préfet", annoncent les services de l’État.
À la fois "les demandes des établissements ayant subi une baisse du chiffre d’affaires ou ayant dû cesser totalement leur activité en raison de leur localisation dans les périmètres de sécurité définis par arrêté préfectoral, et les demandes des autres établissements, hors périmètre de sécurité".
1. Les demandes d’indemnisation doivent être adressées à l’adresse mail pref-indemnisations-unoc@alpes-maritimes.gouv.fr.
commentaires