Ce dimanche, c’est le premier Bal des fous à Cannes et on vous dévoile tout ce qu’il faut savoir

Mozart ferait un sacré César et Géraldine Hunter une délicieuse Cléopâtre... Impression à confirmer (chiche?) ce dimanche à Cannes avec un premier Bal des fous sur la terrasse Pantiero qui convoque ces nobles figures antiques, de 16 heures (moins le quart avant Jésus Christ) jusqu’à 23h.

Toge, lauriers (plutôt que palmes, une fois n’est pas coutume), glaive arrondi ou décolleté pyramidal seront au rendez-vous de vos déguisements. La première d’une série de huit aux thèmes les plus déjantés (Pirates le 20 juillet; Flower Power le 27 Juillet; Strass et paillettes le 3 août; Western le 16 août; Copacabana le 17 août; Amour le 24 août, Mille et une nuits le 30 août), dans un esprit dingo-rigolo. Ses deux cofondateurs nous disent pourquoi il est toujours aussi marrant d’entrer dans l’arène. Parce que décidément, ils sont fous ces Romains... et ces Égyptiennes aussi!

D’où vient l’idée folle de cette fête estivale pas comme les autres?

Ça vient de ces clubs qui ouvraient le dimanche après-midi dans notre jeunesse et de ces boums entre potes du samedi. On s’est dit un jour que le dimanche, on s’ennuyait un peu et qu’on ne pouvait pas toujours rester devant la télé à regarder Michel Drucker. Alors on a commencé à organiser des petites fêtes, auxquelles les copains venaient parfois costumés en Pacman, Barbie, écolières... et naturellement, le concept a pris parce que nous étions de plus en plus nombreux.

Jusqu’à cette installation de choix sur la terrasse de la Pantiero?

Entre le Suquet et le vieux port, entre Croisette et vieille ville, avec une vue panoramique à 360°, on ne peut pas rêver mieux! Et puis le Palais, avec son Festival de Cannes, a nourri notre enfance et nos fantasmes, en version déguisée...

Comment sont choisis les thèmes?

On a laissé les fans décider dans une liste de quarante thèmes, à travers plus de 10.000 votes. Il y a des récurrences et quelques surprises. César et Cléopâtre, ça va être grandiose pour l’ouverture! Tout comme les mille et une nuits en clôture. Mais c’est Copacabana qui est arrivé en tête, les pirates, le western et flower power ont cartonné aussi. En revanche, à notre grande déception, le rock n’a pas été retenu cette année, tout comme le pyjama ou le manga, ce qui nous a surpris.

Les conditions d’entrée sont simplissimes si on joue le jeu

Oui, il faut juste être déguisé ou costumé et surtout avoir un état d’esprit clean, joyeux, pour partager un moment agréable et se rencontrer. Après, on donne un thème, mais pas de problème à ce qu’on se pointe habillé en grosse libellule!

Il faut dire aussi que pour les déguisements et costumes, c’est devenu très sérieux pour certains...

Oui, cette année, nous allons d’ailleurs récompenser les meilleurs. Je connais un couple de restaurateurs varois qui fabrique chaque année ses propres costumes. Le déguisement, c’est un accessoire qui permet une immersion totale, sans aucun jugement car comme au carnaval, derrière mon loup, je fais ce qui me plaît. Ce qui est drôle, c’est qu’on a beaucoup de policiers, infirmières ou pompiers, déjà en uniformes toute la semaine mais aussi en première ligne, qui viennent au bal des fous déguisés parce qu’ils ont besoin d’un exutoire.

Il y a désormais une vraie communauté "Bal des fous"?

Oui, mais ça existe depuis 2012, et pour la sixième année sur la terrasse du Palais. Certains fous ont 65-70 ans car Mozart fait le rabatteur avec ceux qui s’agglutinent aux barrières en se demandant ce que c’est (rires). Notre doyen a 91 ans! La majorité est composée par les 25-34 ans. C’est vraiment intergénérationnel.

L’entrée gratuite, votre credo?

C’est notre idéologie, faire entrer 2.000 personnes gratuitement. Cette année, malgré le bar, il y a même des fontaines à eau! Mais on fait aussi 1.500 fast-pass à 40 euros pour ceux qui veulent être sûrs de rentrer sans faire la queue devant. C’est pas donné, mais c’est une vraie différence, afin de ne pas tuer l’entrée libre. Ça permet aussi d’assurer une grosse sécurité avec 77 agents privés, les sauveteurs civils, les pompiers, car il n’y a pas de fête sans ordre.