Il nous éblouit, nous rend heureux. À l’origine, le spectacle est un opéra composé par Maurice Ravel (l’auteur du fameux "Boléro"). Les chanteurs y incarnent des objets et animaux domestiques qui sont martyrisés par un enfant terrible. Fauteuil, tasse, horloge, chats, grenouilles, écureuil, etc., rien n’échappe à sa méchanceté.
Jean-Christophe Maillot a décidé d’en faire un ballet. Il a placé les chanteurs dans un coin de la scène, tandis que sur le plateau, les danseurs incarnent leurs personnages. La formule est originale: c’est un opéra doublé danse! Et on peut vous l’assurer, la doublure vaut le déplacement! Le décor est fait d’éléments cubiques sur lesquels passent des dessins d’enfants. Le dynamisme de la danse et la drôlerie des costumes font ressembler cela à un grand dessin animé. Tout concourt au succès du spectacle: les Ballets de Monte-Carlo sont éblouissants, les jeunes chanteurs sont aussi bons les uns que les autres, le Philharmonique de Monte-Carlo est magnifique, les petits chanteurs de l’Académie de musique sont adorables, et les chœurs de l’Opéra (qui sont perchés sur les balcons de la salle) sont toujours aussi bons. Au début de la soirée, on a droit à la "Valse" de Balanchine, portée par la magie de la musique de Ravel. C’est un enchantement de danse néo-classique en pointes et tutus longs. Ah, on n’oubliera pas ce Noël en Ravel!
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Prochains spectacles: vendredi, samedi, Grimaldi Forum, 19h30.
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