Tour de France: Entre supporters slovènes et danois, le match au sommet s'est joué à Isola 2000
Drapeaux, chants et bonne humeur : les fans de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ont investi en force l'ascension finale d'Isola 2000 ce vendredi. Pour jouer l'avant-match de leurs deux champions.
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Christophe Cirone - ccirone@nicematin.frPublié le 19/07/2024 à 18:06, mis à jour le 19/07/2024 à 18:07
"Pogi! Pogi!" d'un côté. "Vinge, Vinge, Vingegaard!" de l'autre. Le match est lancé. A grands coups de décibels, de drapeaux et de bonne humeur. Avant l'épilogue de l'étape reine du Tour 2024, les supporters slovènes et danois jouent l'avant-match entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, dans l'ascension finale d'Isola 2000 qu'ils ont investie en force. Un match bon enfant, joyeux et sans calcul.
"C'est l'étape finale. Nous sommes venus le voir gagner aujourd'hui. Pour qu'il boucle l'affaire", témoignent Matja, Juri, Senesa et Simon. Ils sont venus à quinze de Slovénie, pour séjourner à Auron et encourager leur champion à Isola 2000. Primoz Roglic, l'autre compatriote dont ils brandissent l'effigie, a dû passer son Tour. Mais pour "Pogi", ils en sont certains, c'est pour aujourd'hui.
Bien sûr, Anita et Renata sont déçues pour "Rogla". Mais elles aussi ont confiance en Pogacar, le plus Monégasque des Slovènes. "Nous sommes très fiers de tous nos champions. Nous admirons leur persévérance."
"Pogi est trop fort"
Un peu plus loin, Carsten, Heidi, et leurs filles Julie et Emilie poussent derrière Jonas Vingegaard. A cet instant, ces Danois espèrent encore le voir rattraper son retard dans l'ascension de la Bonette. "Aujourd'hui, c'est le jour. Sinon, ça signifiera que 'Pogi' est trop fort." Plus spontané, cela ne fait pas de doute. Carsten l'admet en souriant: "Vingegaard est un peu ennuyeux, disons-le." Autant que les Bleus de Deschamps? "Quand même pas!"
Les supporters danois s'efforcent d'y croire. Alors Julie et Emilie tracent des "Vingegaard" à la bombe, en grosses lettres, dans l'un des derniers lacets avant Isola 2000. Anne Kathrine et sa fille Karoline les regardent derrière les barrières. Elles aussi sont fières de leur champion. En attendant son arrivée, elles aiment ce "bel endroit, cette bonne ambiance. Tout le monde est heureux."
Ambiance stade de foot
Quelques centaines de mètres en contrebas, le match bat son plein. Drapeaux blanc bleu rouge d'un côté de la route. Croix blanches sur fond rouge à droite. Une armée de camping-cars est rangée sur le côté. On murmure que celui des parents de Pogacar compte parmi eux - "mais ils sont très discrets."
La discrétion, ce n'est pas l'idée ici. Ce serait plutôt ambiance stade de foot. Avec chants, fumigènes et haie d'honneur. L'ivresse des sommets, le culte vélo. Quels que soient les soupçons qui entourent certaines performances hors normes? Martin, Slovène de 38 ans venu en famille, hausse les épaules, fataliste: "On ne peut jamais être sûr à 100%. Nous ne saurons probablement jamais... Dans tous les cas, ça reste impressionnant."
Impressionnant comme ce joyeux tambourinage qui accueillera Tadej Pogacar, à 16h32, dans la dernière ligne droite d'Isola 2000. Jonas Vingegaard est loin derrière. Cette fois, le match est plié. "Pogi" a gagné. Il avait pris la tête dans le kilomètre où s'étaient massés ses supporters. Quelques gouttes de pluie tombent sur la station tinéenne. Comme un symbole des larmes du Danois.
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