Le 15 août, fête de l’Assomption, a toujours eu une résonance particulière sur le parvis de Notre-Dame. Mais cette année, la célébration prend un relief inédit: huit mois après sa réouverture, la cathédrale est en passe de redevenir le site le plus fréquenté du pays.
Depuis le 8 décembre 2024, le flot ne s’est jamais tari. Jour après jour, près de 35.000 visiteurs franchissent ses portes, portés par l’envie de redécouvrir ce joyau gothique ressuscité des flammes.
Le compteur affiche déjà 7 millions d’entrées, et les projections la placent largement au-delà des 12 millions d’ici la fin de l’année. De quoi détrôner, sans suspense, l’actuel numéro un: la basilique du Sacré-Cœur.
Une remontée spectaculaire
Avant l’incendie de 2019, Notre-Dame dominait déjà le palmarès des monuments français, loin devant ses rivaux.
L’interruption forcée des visites avait ouvert la voie à d’autres champions: le Sacré-Cœur et ses 9 millions de curieux en 2024, le Louvre et ses 8,7 millions d’entrées, ou encore Versailles et ses 8,4 millions de passionnés d’histoire.
Cette hiérarchie devrait être bouleversée d’ici peu. Car si la dame de pierre attire les foules, elle les retient aussi: la restauration a sublimé ses volumes, redonné éclat aux vitraux, et restitué aux fidèles comme aux touristes un espace à la fois familier et renouvelé.
Le tourisme français en chiffres
Derrière le trio de tête, la tour Eiffel (6,3 millions), le musée d’Orsay (5 millions), le sanctuaire de Lourdes (3,2 millions) et le Centre Pompidou (3,2 millions également) complètent la liste des poids lourds culturels.
Le Mont-Saint-Michel suit avec 2,7 millions de visiteurs, l’Arc de Triomphe avec 1,75 million, et la Cité de Carcassonne ferme le top 10, ses remparts accueillant près de 2 millions de curieux par an.
Une icône retrouvée
Sur le parvis brûlant de ce 15 août, l’attente se compte parfois en heures. Mais la récompense est à la hauteur: franchir à nouveau le seuil de Notre-Dame, c’est renouer avec un symbole qui dépasse Paris, la France, et touche l’imaginaire collectif.
Symbole de foi pour les uns, de patrimoine universel pour les autres, la cathédrale réussit le pari de conjuguer recueillement et attractivité touristique.
En 2025, elle n’aura pas seulement retrouvé ses fidèles. Elle aura reconquis son trône.
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