Carburant: les prix n'ont pas été aussi élevés depuis avril, on vous explique pourquoi la hausse se poursuit

Depuis le début du mois de juillet, les tarifs dans les stations-service repartent à la hausse. On fait le point.

La rédaction avec AFP Publié le 08/08/2023 à 12:25, mis à jour le 08/08/2023 à 13:38
Depuis le début du mois de juillet, les tarifs dans les stations-service repartent à la hausse. On fait le point. Photo DR

C'est la mauvaise surprise de cet été: le prix des carburants repart à la hausse, et cela ne semble pas parti pour s'arrêter.

Le diesel se vendait à 1,8064€/L en moyenne le 4 août, soit 6,65 centimes de plus que la semaine précédente, selon les données du ministère de la Transition écologique, relevées chaque vendredi et publiées ce 4 août.

Une hausse moins prononcée pour l'essence

L'augmentation était moins marquée pour l'essence, ce qui s'explique par sa forte augmentation déjà enregistrée la semaine dernière. Le SP95 se trouvait à 1,9103€/L en moyenne (+1,73 centimes), le E10 était à 1,8953€/L (+2,82 centimes) et le SP98 à 1,9658 1,9418€/L (+2,4 centimes). 

Cette hausse intervient après plusieurs semaines de baisse des tarifs, survenue fin juin. 

Les prix des carburants restaient, et sont toujours, à des niveaux très élevés, notamment depuis janvier avec la fin de la remise financée par l'Etat. Les courbes avaient recommencé à s'envoler à la fin de l'été 2022, après des semaines de baisse ininterrompues.

Globalement, les tarifs ont augmenté graduellement depuis le premier confinement lié à la Covid-19, entre mars et mai 2020, lorsque la chute de la demande avait fait s'écrouler les prix. 

Quand le diesel se vendait à 1,1€ en moyenne

Le diesel se vendait alors à 1,1578€ en moyenne le litre, le SP95 était à 1,2296€/L, le E10 à 1,2153€/L et le SP98 à 1,2980€/L. 

À l'inverse, le pic a été atteint mi-mars 2022 pour le gazole (2,1407€/L) et mi-juin 2022 pour l'essence (SP95 à 2,1309€/L, E10 à 2,096€/L et SP98 à 2,1989€/L).

L'augmentation du baril de pétrole Brent

L'augmentation est surtout due au baril de pétrole Brent, dont le prix a également augmenté ces dernières semaines. "C'est un marché qui est très volatil depuis les problèmes géopolitiques que l'on connaît", analysait fin juillet Fabrice Godefroy, expert mobilité pour l'association 40 millions d'automobilistes, pour Europe 1.

"Comme on est dans une période de vacances, ça peut avoir évidemment une incidence parce qu'il y a forcément plus de consommation de carburant et forcément, il y a plus de demande."

Alors que fin juin, le baril de Brent de la Mer du Nord se négociait autour de 75 dollars en moyenne, il dépasse désormais les 85 dollars. 

Entre début juillet et début août, les prix du brut ont remonté quasi continuellement, le Brent prenant environ 12% et le le baril de West Texas Intermediate (WTI) près de 15% sur fond de marché de plus en plus tendu.

Neuf pays de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, ndlr), dont Ryad et Moscou, les deux poids lourds du groupe, ont instauré depuis mai des baisses volontaires de production pour un total de 1,6 million de barils quotidiens jusqu'à 2024.

En juin, l'Arabie saoudite a annoncé une réduction volontaire additionnelle de production d'un million de barils par jour pour juillet, qu'elle a prolongée deux fois, en août et maintenant en septembre. Dans son sillage, la Russie a elle aussi déclaré réduire ses exportations de brut de 500.000 barils par jour en août, et de 300.000 en septembre.

Les cours du pétrole restent encore loin de leur niveau moyen qui avait dépassé les 100 dollars en 2022, une année marquée par des craintes d'approvisionnement après le début de la guerre en Ukraine. Entre mi-juin et début juillet 2022, les prix du diesel tout comme ceux du SP-95 et SP95-E10 avaient alors dépassé les 2 euros le litre en France. 

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