Le cargo Contship Era a quitté Fos-sur-Mer sans ses composants militaires et fait route vers Gênes

Le porte-conteneurs Contship Era, à bord duquel les dockers CGT du port de Marseille-Fos ont refusé mercredi et jeudi de charger trois conteneurs remplis de composants militaires destinés à Israël, a quitté Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) vendredi matin, a confirmé à l'AFP un opérateur portuaire.

La rédaction Publié le 06/06/2025 à 16:34, mis à jour le 06/06/2025 à 16:36
Après avoir refusé de charger sur un navire à destination d'Israël un conteneur rempli de composants militaires, ce mercredi 4 juin, les dockers CGT du port de Marseille-Fos en ont bloqué deux autres jeudi, destinés au même navire, expliquant ne pas vouloir "être complices de massacres". Photo: AFP

Le porte-conteneurs Contship Era, à bord duquel les dockers CGT du port de Marseille-Fos ont refusé mercredi et jeudi de charger trois conteneurs remplis de composants militaires destinés à Israël, a quitté Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) vendredi matin, a confirmé à l'AFP un opérateur portuaire.

"Je vous confirme que le navire est bien parti et que les conteneurs ne sont pas à bord", a indiqué à l'AFP Nicolas Morleo, directeur des opérations de Seayard, l'exploitant du terminal de Fos-sur-Mer qui était chargé des opérations commerciales sur le navire. Selon lui, les conteneurs vont être renvoyés à leurs expéditeurs.

Le port de Marseille-Fos a confirmé à l'AFP que le Contship Era avait appareillé à 03H25 vendredi (01H25 GMT). D'après le site internet spécialisé Marinetraffic, il se trouvait vers 16H00 (14H00 GMT) dans les eaux territoriales italiennes de la mer de Ligurie, au large de la ville d'Imperia.

Le navire fait route vers le port de Gênes, sa prochaine escale, où il devrait accoster vers 21H00 (19H00 GMT), selon Marinetraffic.

La licence passée avec Eurolinks prévoyait que les pièces soient réexportées en totalité par Israël vers la France

Mercredi, les dockers de Marseille-Fos ont refusé de charger à bord du navire, dont la destination finale est Haïfa en Israël, un conteneur avec des pièces pour fusils mitrailleurs fabriquées par l'entreprise marseillaise Eurolinks, afin de ne pas "participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien".

Le lendemain, ils ont également bloqué à quai deux autres conteneurs remplis de tubes de canons fabriqués par la société Aubert et Duval, devant être transportés par le même navire. Le ministère des Armées a précisé jeudi que la licence passée avec Eurolinks prévoyait que les pièces soient réexportées en totalité par Israël vers la France et d'autres pays partenaires. Pour les tubes de canons de la société Aubert et Duval, il s'agit, selon une source proche du dossier, "d’une licence de réexportation vers des pays européens".

D'autres fédérations CGT, notamment des douanes, ont apporté leur soutien à l'action des dockers de Fos-sur-Mer. "Des douaniers ne veulent pas être complices de ce génocide", écrivent-ils dans un communiqué vendredi, ajoutant: "la douane peut mettre en place une interdiction d'exportation d’armes et de pièces d'armement, alors faisons-le !"

Des dockers génois qui, en solidarité également, devaient bloquer l'activité du port italien ce vendredi après-midi, ont reporté leur action à samedi matin, le temps de vérifier que "les accords conclus avec les dockers de Marseille étaient respectés", notent-ils sur leur page Facebook.

Après l'attaque contre Israël menée par le mouvement islamiste armé du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'armée israélienne a mené en représailles une offensive à Gaza. Celle-ci a tué plus de 54.600 Palestiniens, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

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