La Russie a lancé sa plus grande attaque de drones et missiles contre l'Ukraine
L'Ukraine a affirmé mercredi 9 juillet 2025 que la Russie avait lancé dans la nuit de mardi à mercredi sa plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de l'invasion en février 2022, dans un contexte d'intensification des frappes russes et d'impasse diplomatique.
AFPPublié le 09/07/2025 à 10:36, mis à jour le 09/07/2025 à 10:36
Les défenses aériennes ukrainiennes déployées contre des drones russes lors d'une frappe nocturne à Kiev, le 9 juillet 2025.Photo AFP
La Russie a tiré 728 drones et 13 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a affirmé avoir intercepté 711 drones et détruit sept missiles.
L’Ukraine a fait état de "quatre endroits" touchés, sans préciser les dégâts exacts. "La cible principale de l’attaque était la région de Volhynie, la ville de Loutsk", à plusieurs centaines de kilomètres du front, a-t-elle indiqué.
Huit personnesont été blessées dans les régions de Kiev, Soumy (nord-est), Zaporijjia (sud) et à Kherson (sud), selon les autorités locales.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé "une attaque révélatrice" du refus de la Russie de s’accorder sur un cessez-le-feu.
Il a une nouvelle fois appelé à "des sanctions sévères" contre Moscou et son économie, notamment le secteur pétrolier, "qui alimente la machine de guerre de Moscou depuis plus de trois ans". "Tous ceux qui veulent la paix doivent agir", a-t-il martelé.
Son bras droit, Andriï Iermak, a lui jugé "très révélateur" que la Russie ait mené cette attaque au moment même où les États-Unis ont annoncé publiquement qu’ils allaient fournir des armes à Kiev.
Statu quo diplomatique
Photo prise et publiée par le service d'urgence de l'État ukrainien, le 9 juillet 2025, de pompiers éteignant un incendie après une attaque russe dans la région de Kiev.Photo Service d'urgence de l'État ukrainien/AFP/Handout.
Côté russe, le ministère de la Défense a dit avoir abattu 86 drones ukrainiens dans la nuit.
Le Kremlin avait fait part mardi de son mécontentement suite aux promesses d’armement de Donald Trump, intervenues à peine une semaine après une décision inverse de son administration, assurant que toute livraison de ce type favorisait "la poursuite des hostilités".
Car malgré la pression exercée par Donald Trump, qui s’est rapproché depuis février de son homologue russe Vladimir Poutine, Moscou et Kiev campent sur leurs positions et demeurent très loin d’un accord, que ce soit une trêve ou un règlement à long terme.
Aucun troisième cycle de discussions entre Russes et Ukrainiens n’a pour le moment été annoncé, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.
Face à ce statu quo diplomatique, les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de "gagner du temps", au moment où l’armée russe, supérieure en nombre et en armements, grignote toujours du terrain dans l’Est ukrainien. Elle a même revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).
Vladimir Poutine sait, lui, que le temps joue à ce stade en faveur de son armée qui occupe toujours près de 20 % du territoire ukrainien. Il a aussi récemment nié à nouveau la souveraineté de l’Ukraine, assurant considérer "les peuples russe et ukrainien comme un seul peuple".
"Dans ce sens, toute l’Ukraine nous appartient", a-t-il lancé le 20 juin. Ces propos - illustration du fossé entre les deux camps - ont provoqué la colère de Kiev, qui les a qualifiés de "cyniques" et y a vu la preuve "d’un mépris total" pour les efforts de paix.
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe
Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une
information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires
ressentis comme intrusifs.
Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo
afin de débloquer l'accès au site lors de votre session
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.
Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.
Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.
commentaires