Le pilote britannique Oliver Rowland s’adjuge la course 1 du Monaco E-Prix

Parti à la faute en finale des qualifications, le matin, le pilote Nissan a réagi illico et imposé sa monoplace électrique avec brio lors du premier sprint monégasque, ce samedi. De quoi prendre le large au sommet de la hiérarchie du championnat du monde de Formule E...

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Gil Léon Publié le 03/05/2025 à 18:34, mis à jour le 03/05/2025 à 18:45
Survolté trente tours durant, Oliver Rowland! Photo Jean François Ottonello

C’était hier. Ou presque. Le 9 mai 2015, sur un tourniquet réduit de moitié, sans virage du Casino, ni épingle du Fairmont, ni tunnel, Monaco mettait les doigts dans la prise de la Formule E.

Après avoir changé de monture électrique à mi-parcours, en raison d’une autonomie riquiqui, Sébastien Buemi, pour le compte de l’écurie française e.dams Renault, ouvrait le palmarès du plus prestigieux des E-Prix.

C’était aujourd’hui. Dix ans plus tard, presque jour pour jour. En ce samedi 3 mai 2025, la saison 11 du championnat du monde survolté met les watts en Principauté.

Avec des monoplaces Gen3 Evo qui tiennent la distance sur le tracé du Grand Prix (3,337km) en accélérant plus fort que des F1 (de 0 à 100km/h en 1’’82), s’il vous plaît!

Et, soit dit en passant, avec les six vainqueurs des éditions précédentes présents sur la grille de départ, dont Buemi, le doyen suisse, seul lauréat puissance 2 (2015, 2017).

Puisque la stratégie l’emporte sur la vitesse pure lors de ce "sprint" à nul autre pareil où la maîtrise de l’énergie constitue le paramètre numéro 1, mieux vaut être le plus malin plutôt que le plus rapide.

A fortiori quand à l’Attack Mode - le surplus de puissance temporaire de 50kW activé à deux reprises en traversant une zone définie, hors trajectoire - s’ajoute le Pit Boost. Introduite pour la deuxième fois de l’année ce samedi, la recharge rapide de 30 secondes au stand a accru le casse-tête et amplifié le suspense jusqu’au drapeau à damier brandi pour sceller le triomphe d’Oliver Rowland.

Ceux qui n’ont pas la mémoire courte se souviennent forcément de lui. En 2017, ici même, le natif de Sheffield s’était déjà rué vers la victoire: héros de la course principale des Formule 2 où l’un de ses meilleurs adversaires s’appelait Charles Leclerc...

Bien installé au sommet de la hiérarchie avec deux succès en banque avant de retrouver le tourniquet monégasque, le pilote Nissan n’aura commis qu’un faux pas, ce samedi.

Lors du duel final des qualifications contre son jeune compatriote Taylor Barnard (McLaren), alors que la pole position lui tend les bras, il la laisse échapper d’entrée en heurtant le rail à Sainte-Dévote.

La suite? Une démonstration de force où gestion rime avec perfection trente boucles durant. Sans même avoir enclenché son premier Attack Mode, au 12e tour, Rowland sonne la charge et déborde implacablement le poleman sous pression.

Les deux neutralisations (Full Course Yellow) ne chamboulent pas l’ordre établi. S’il lâche les commandes au moment du ravitaillement obligatoire, c’est pour mieux les reprendre dans le money-time. Dégainer sa seconde "extra-balle" et couper la ligne de la délivrance avec 2’’116 de marge sur Nyck De Vries (Mahindra) tandis que Jake Dennis (Andretti) complète le podium princier.

"On a respecté notre plan de bataille sans se poser de question... Voilà: le job est fait!", pouvait ensuite jubiler le trentenaire survolté (32 ans) qui fait le break au championnat. Le plus proche poursuivant, Pascal Wehrlein (Porsche), 6e ce samedi, compte désormais 34 points de retard.

Et maintenant? Vous n’êtes pas sans savoir que le Monaco E-Prix met les bouchées doubles. Allez, on remet ça ce dimanche. Mister Rowland aussi?

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