C’est un plongeon mal négocié et mal anticipé qui l’a posé définitivement dans un fauteuil roulant. Tétraplégique, Jean-Christophe Lay, membre de l’association monégasque des handicapés moteurs, fait aujourd’hui de ce drame une force. Mais également une leçon de vie. Loin de s’être laissé abattre par le sort, il est désormais éditeur, notamment, et membre actif au sein de l’association monégasque des handicapés moteurs.
Lors du Grand Prix de Monaco, au pied de la tribune réservée aux personnes à mobilité réduite installée sur les remparts du Rocher, il a fait venir les auteurs de la BD Andy et Walid, eux aussi tétraplégiques, dans le but de faire connaître cette bande dessinée à la vente.
Ne pas commettre l’irréparable
"Il s’agit d’une BD qui parle avec humour et simplicité du handicap, en reprenant souvent des scènes et des situations de la vie quotidienne."
Les auteurs, Georges Emmanuel Moutiez et Frédéric King, ont ainsi cherché à offrir un regard nouveau sur le sujet.
"Mais nous souhaitons aller plus loin avec ces deux BD, relatait Jean-Christophe Lay, le jour du Grand Prix. Ce que nous envisageons aujourd’hui, en s’appuyant sur ces deux ouvrages, c’est de sensibiliser les jeunes enfants et les moins jeunes à la prévention des accidents qui peuvent amener au handicap à vie. Plonger dans un bassin où il n’y a pas assez d’eau est fatal."
Programmer les interventions
Le trio se prépare donc à se rendre dans les écoles primaires pour commencer. Ils iront en Principauté, car s’y trouve le siège de l’association, mais aussi dans les communes alentour. Originaires de Cannes, Antibes et Cagnes-sur-Mer, ils espèrent intervenir après la rentrée scolaire de septembre. "Vous n’empêcherez jamais un enfant de vouloir plonger. Ce qu’il faut c’est expliquer les dangers et rappeler ce qui peut être fait avant de plonger du haut d’un rocher. Vérifier le fond par exemple. Et ainsi donner des conseils à suivre avant de réaliser l’irréparable."
Les premières démarches ont été réalisées, reste encore à recevoir les confirmations et à programmer les interventions qui, sans aucun doute, apporteront aux plus jeunes. "Et même si par classe ou par école, nous ne parvenons à toucher qu’un seul jeune à la cause, et que cela ne sauve qu’une vie du handicap, alors nous aurons accompli notre mission."
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