A Monaco, des familles précaires à la découverte du sanctuaire Pelagos

Mardi, une vingtaine d’enfants et parents issus de milieux modestes, accompagnés par l’Institut Océanographique, ont pu profiter d’un temps en mer au large du sanctuaire pour voir les cétacés.

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Sacha Tisic Publié le 27/07/2024 à 12:01, mis à jour le 27/07/2024 à 12:01
Avant de prendre la mer direction Pelagos, les 11 familles bénéficiaires du dispositif « Oceano pour tous - édition famille » se sont réunies devant le Musée Océanographique pour immortaliser l’instant. (Photos Frédéric Pacorel / Institut Océanographique & S.T.)

'Voir les dauphins... j’en ai la larme à l’œil' ; 'Le bateau en privatif, c’est exceptionnel.' C’est un moment qu’ils n’oublieront pas de sitôt. Mardi matin, vers 8 h 30, onze familles d’Eure-et-Loir - soit vingt-deux parents et enfants - ont embarqué gratuitement à bord du bateau-bus Atlantide 2 de Pierre Brezzo, patron de Monaco Riviera Navigation, pour découvrir le sanctuaire Pelagos. En rang d’oignons, jeunes et moins jeunes montent à bord du navire, sourires jusqu’aux oreilles.

Il faut dire que le moment est propice au lâcher-prise, les familles ont bénéficié de la première édition du dispositif 'Oceano pour tous - édition famille', avec à la baguette l’association des amis du Musée Océanographique et le Secours Catholique.

À la rencontre des dauphins du sanctuaire

'L’objectif, c’est de pouvoir ramener des familles qui n’ont pas l’occasion pour des raisons géographiques et sociales d’aller à la mer. Et ainsi, leur donner l’opportunité d’avoir ce premier contact avec le monde marin, voir les cétacés, la beauté de la Méditerranée, pour qu’au final, elles aient envie de protéger ce milieu', introduit Laurie, accompagnatrice du groupe et surtout chargée de projets animations au Musée. En fond sonore, Philippe, l’un des six membres d’équipage, se mue en speaker tout au long de la balade maritime, pour le plus grand plaisir des enfants.

Laurie, accompagnatrice.

"Regardez, il y a des dauphins qui sautent, on va essayer d’aller les voir...", annonce-t-il, aussi tôt coupé par des cris aigus d’excitations... qu’il faut interrompre sous peine de voir les dauphins prendre peur et s’éloigner. 'Soit ils ont envie de s’approcher et ils viendront près de la coque, soit ils n’ont pas envie', poursuit Philippe.

« Sans ce coup de pouce, nous n’aurions pas pu venir »

Finalement, pas de cétacé près du navire, quelques bonites, pas de tortue, et peu d’oiseaux. Si les familles n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent visuellement pendant les 4 h 30 de virée en mer - si ce n’est l’exceptionnel panorama sur la Côte d’Azur en arrière-plan - l’expérience en Méditerranée restera mémorable pour ces onze foyers précaires. Une véritable bouffée d’oxygène. 'On se le dit entre mamans et papas mais, sans ce coup de pouce, nous n’aurions pas pu venir ici', assure Lola, reconnaissante, venue avec ses deux filles sur l’Atlantide 2.

Lola et Mohira.

"On apprend plein de choses sur le milieu marin, sur la préservation des océans, et on vient passer un bon moment. On habite Nogent-le-Rotrou, on a eu six mois de pluie... donc arriver ici, c’est paradisiaque", précise-t-elle. "C’est un gros bateau, c’est impressionnant de voir ça, c’est une expérience unique', ajoute Mohira, sa fille de 16 ans. 'Le coin est super beau. On avait vu des photos du cadre sur internet et c’est ça quoi ! C’est nickel', s’exclame Jennifer, une autre mère de famille, de Dreux, accompagnée de Julian, son fils de 8 ans. Après une matinée de navigation, retour sur la terre ferme et le quai des États-Unis pour la joyeuse troupe, qui a notamment pu profiter, avant son départ jeudi matin, d’une après-midi snorkeling et d’une visite au Musée Océanographique.

Jennifer et Julian.

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