Après son exploit de lundi en huitièmes contre la numéro 3 mondiale Jessica Pegula, la licenciée du TC Nice Giordan depuis 2023, Loïs Boisson, n’était visiblement pas rassasiée. En seulement deux sets, elle a sorti la nouvelle pépite du tennis russe, Mirra Andreeva (7-5, 6-3). La voilà en demi-finale de Roland-Garros, où elle retrouvera l’Américaine Coco Gauff (numéro 2), jeudi.
"On a mis en pause les entraînements pour regarder les fins des sets"
Au Tennis Club Nice Giordan, où Loïs Boisson évolue en première division lors des tournois par équipes, avec notamment Varvara Gracheva, actuelle 72e mondiale et 1re Française, ce n’était pas une journée comme les autres. Loin de là. "On a de la chance que ce quart de finale intervienne un mercredi. Les gamins n’avaient pas cours. On a mis en pause les entraînements, tout le monde est sorti des courts et a regardé les fins du premier et du deuxième set. Vous n’imaginez pas comme c’était la folie ", hallucine Julie Pecastaing, la capitaine de Loïs Boisson et de l’équipe de Pro A niçoise. Une centaine de curieux et de passionnés s’est succédé pendant la durée de la rencontre de l’Azuréenne, une nouvelle fois renversante et spectaculaire.
Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou il y a un an, la néo demi-finaliste n’a qu’à moitié surpris sa capitaine. "Ce qui me frappe, c’est sa capacité à revenir si vite à si haut niveau après sa très grave blessure, c’est impressionnant, souffle Julie Pecastaing. Mais la voir dans le dernier carré d’un Grand Chelem, ce n’est qu’une petite surprise, connaissant son niveau de jeu".
Une déclaration qui sonne comme une vérité générale au regard du jeu proposé par la Niçoise d’adoption ce mercredi, elle qui n’a jamais semblé forcer son tennis plus qu’à l’accoutumée pour l’emporter. "C’était fantastique. On avait mis des chaises devant la télé, au club. À chaque fois, on se disait que qu’elle affrontait une adversaire plus coriace qu’au match précédent. Mais au final, ça passe à chaque fois! Elle a un niveau de jeu fantastique", s’enjaille sa capitaine.
Face à Coco Gauff, demain en demi-finale, le même dispositif de retransmission est prévu du côté du TC Nice Giordan. Avec une affluence bien moindre attendue. " Il y aura cours pour les enfants, mais on espère la même issue", sourit Julie Pecastaing. À seulement 22 ans, Loïs Boisson est d’ores et déjà devenue la première française dans le dernier carré Porte d’Auteuil depuis Marion Bartoli en 2011. Mary Pierce, elle, est à la fois la dernière finaliste française à Paris, en 2005, et la dernière gagnante tricolore, en 2000.
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