La Villa Kérylos de Beaulieu-sur-Mer est à la bataille avec l’amphithéâtre d’Arles (Bouches-du-Rhône), pour représenter la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre de l’émission Le monument préféré des Français 2025 sur France 3.
Pour ce faire, il faut voter jusqu’au vendredi 23 mai (1). Une fierté pour le directeur de la villa Kérylos, Antide Viand. Il se réjouit: "Le Centre des Monuments nationaux et l’Institut de France sont heureux de voir la villa Kérylos en lice pour devenir le Monument préféré des Français. Cette sélection souligne, au-delà de l’exceptionnelle richesse patrimoniale de ce monument, tous les efforts engagés pour le partager avec le plus grand nombre. La fréquentation sans cesse croissante, couronne à ce titre la qualité d’une programmation culturelle à la fois ambitieuse et accessible."
Mais connaissez-vous l’histoire de cette demeure privée transformée en musée et ouverte depuis près de 60 ans au public?
Vers 1900, l’helléniste fortuné, ancien avocat et député de la Savoie, Théodore Reinach, effectue un séjour sur la Côte d’Azur pour des raisons de santé.
Kérylos "oiseau de mer" en grec
Arrivé à la Pointe des Fourmis à Beaulieu-sur-Mer, il est frappé par la similitude du paysage avec ceux de l’Hellade (ancienne région de Grèce). Il achète le terrain, fait raser la petite maison qui se trouve dessus et demande à l’architecte Emmanuel Pontremoli de lui édifier une magnifique demeure sur le modèle des villas grecques antiques.
Les travaux débutent en 1903 mais c’est à partir de 1905 que commence l’édification de la bâtisse. Compte tenu de la complexité de la tâche et du grand nombre d’artisans de toutes disciplines qui y travaillent, le chantier se poursuit jusqu’en 1908. L’intérieur de la villa – avec son patio, ses colonnes en marbre, ses murs peints de copies de fresques antiques et son mobilier en bois de citronnier fabriqué sur mesure – nécessite un soin tout particulier. Théodore Reinach baptise cette villa Kérylos (oiseau de mer en grec) et y passera de nombreuses saisons d’hiver.
Sarah Bernhardt, Gustave Eiffel à la villa
Ici, il recevra des visiteurs de marque comme le président de la République française, Armand Fallières en 1909, la comédienne Sarah Bernhardt ou encore son voisin Gustave Eiffel.
Après sa mort en 1928, Reinach lègue, par testament, la nue-propriété de la demeure à l’Institut de France ainsi que l’usufruit de celle-ci à ses enfants qui le revendent finalement à l’Institut de France en 1967.
1. Sur la plateforme Internet: participez.france.tv ou au 32 45 (0,80€/min + prix appel).
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