Uno, Google ou Microsoft: mais pourquoi les tenues liturgiques des officiants à Notre-Dame ont fait scandale?

Les tenues liturgiques ont beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame-de-Paris.

La rédaction Publié le 09/12/2024 à 13:57, mis à jour le 09/12/2024 à 15:16
L'archevêque de Paris, Laurent Ulrich, lors de la réouverture de Notre-Dame, à Paris samedi 7 décembre. Photo AFP

La fashion week s'est-elle invitée sous la nef de Notre-Dame? Alors que ce samedi avait lieu la cérémonie de réouverture de Notre-Dame-de-Paris en grande pompe, ce ne sont pas les nombreux people présents à l'occasion, Pharell Williams interprétant l'inoubliable "Happy", les tenues de Carla Bruni et Brigitte Macron, le brushing de Rachida Dati ou encore la grosse voix de Garou qui ont affolé les réseaux sociaux.

Évêques, archevêques, prêtres, diacres, portaient des vêtements liturgiques hauts en couleurs qui ont crevé l'écran et volé la vedette aux vedettes.

Les chapes, mitres, chasubles et autres dalmatiques ont soufflé un vent pop et coloré dans les travées de Notre-Dame: près de 700 célébrants ont revêtu des vêtements liturgiques ornés de jaune, rouge, bleu et vert à faire pâlir les six lettres de Google.

Uno, Rumixcube et Microsoft

"Pop" ou "Mondrian" médiéval pour les magazines de mode, les tenues ont surtout inspiré la raillerie sur les réseaux sociaux et des comparaisons plus originales: "Notre-Dame a déverrouillé un souvenir: le Uno!", "Le prêtre il est habillé en Google Chrome" ou encore des analogies avec le rumixcube.

"C’est pour ça qu’on m’a convoqué, c’est mon job"

Le couturier Jean-Charles de Castelbajac, qui a créé les 2.000 tenues de la cérémonie, n'en est pas à son coup d'essai avec le vêtement religieux, a répondu à ses détracteurs et expliqué sa démarche au Parisien: "Mais c’est pour ça qu’on m’a convoqué, c’est mon job (...). Je leur dis, comme Jean-Paul II : N’ayez pas peur!", avant de parler de "la force des couleurs entrant comme une vitalité renaissante de la spiritualité" sur son compte Instagram.

Le créateur avait déjà dessiné les vêtements des Journées mondiales de la jeunesse en 1997, avec un motif arc-en-ciel présent notamment sur la tenue du pape Jean-Paul II.

"Il ne s’agissait pas de faire des vêtements de luxe, il s’agissait de parler de "lux" (lumière en latin, NDLR)", a encore expliqué le créateur de mode à l’AFP. "On a décidé, avec le diocèse, qu’il n’y aurait pas de dessin et que je ferai un travail simplissime avec des ornements qui créent une proximité."

L'AFP précisait également avant la cérémonie que les quatre couleurs utilisées par le couturier avaient une symbolique dans la réligion catholique: le vert pour l'espérance, le rouge, symbole du sang du Christ et du feu de l'Esprit Saint, le bleu, référence à la Vierge Marie, et le jaune, couleur festive utilisée pour Noël ou encore Pâques.

"Je pourrais aussi citer le poète René Char, a continué Jean-Charles de Castelbajac dans son interview au Parisien. Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque; à te regarder, ils s’habitueront… (...) Il ne s’agit pas de mode ni de spectacle, on ne peut pas acheter mes habits liturgiques, on ne peut les acquérir que par son âme. Ils deviendront ensuite les vêtements de fête de Notre-Dame. Et ma descendance pourra, dans quelques décennies, toujours les voir…"

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