Que s'est-il passé mardi à Milan?
Mardi 30 avril, un rassemblement d'environ un millier de personnes s'est tenu à Milan pour commémorer la mort de Sergio Ramelli, membre du parti néofasciste Mouvement social italien (MSI), décédé en 1975 des mains de militants d'extrême gauche.
Sur plusieurs vidéos postées notamment par des journalistes transalpins, on voit des militants alignés dans les rues de la capitale de Lombardie, effectuant des salut fascistes en portant des flambeaux.
Comment ont réagi les autorités italiennes?
La manifestation a suscité de nombreuses réactions de la part des autorités. A la suite de ce rassemblement, le procureur de Milan a ouvert une enquête, selon l'agence de presse italienne ANSI.
Les autorités judiciaires cherchent à évaluer les tenants et les aboutissants de cet événement, afin de déterminer s'il y a eu des violations de la loi ou des menaces avérées pour l'ordre public.
Etait-ce la première fois que ce type de rassemblement avait lieu?
Cette manifestation à Milan s'inscrit dans un contexte de tensions persistantes liées à des mobilisations d'extrême droite dans le pays, appelant à des actions de la part des autorités et de la société civile.
Le 27 avril, une autre mobilisation aux relents fascistes a ainsi eu lieu dans l'un des cimetières de Milan, tandis qu'en janvier dernier, des centaines de personnes ont été filmées effectuant des saluts nazis lors d'un rassemblement similaire à Rome (lire l'encadré ci-dessous).
Ces événements ont ravivé le débat sur la condamnation du salut fasciste en Italie et ont conduit à des appels à la dissolution des organisations néofascistes de la part de l'opposition politique.
Une marche néo-fasciste en 2023 à Rome
Début 2023 à Rome, des centaines de personnes avaient défilé en hommage aux militants fascistes italiens tombés le 7 janvier 1978.
Après une marche aux flambeaux, ils avaient défilé jusqu'à l'ancien local du Movimento Sociale Italiano, parti fondé en 1946 par des hiérarques de la République sociale italienne.
Ce rassemblement revêtait une esthétique proprement fasciste, évoquant les rassemblements du parti fasciste pendant ses années de pouvoir. Des militants français issus de divers groupuscules néofascistes et identitaires avaient également fait le déplacement.
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