"Donner aux plus jeunes les outils pour comprendre": le chroniqueur de TF1 Benjamin Muller et sa femme réalisent un podcast pour lutter contre l’antisémitisme

Chroniqueur dans la matinale "Bonjour" de TF1, il vient de publier avec sa femme, Céline Kallmann, un podcast pour dénoncer l’antisémitisme, en collaboration avec le ministère chargé de la Lutte contre les discriminations.

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Mathieu Faure Publié le 25/02/2025 à 15:30, mis à jour le 25/02/2025 à 15:30
Benjamin Muller et Céline Kallmann. Photo Céline Nieszawer Flammarion

Voilà six ans que Benjamin Muller, jeune papa et chroniqueur dans la matinale de TF1 "Bonjour!" après avoir fait le bonheur de "La Maison des Maternelles", propose avec sa femme, Céline Kallmann, un podcast pour les enfants: "Encore une histoire". Fort d’une très grosse audience, le couple a décidé, en collaboration avec le ministère chargé de la Lutte contre les discriminations et la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), de lancer une série de podcasts autour de la lutte contre l’antisémitisme dont les deux premiers épisodes, "Scandale à l’école", sont en ligne depuis la semaine dernière.

L’idée est de donner aux plus jeunes, des enfants âgés de 6 à 12 ans, les outils pour comprendre, décrypter et s’engager contre l’antisémitisme et contre toutes autres formes de discriminations. Un podcast d’utilité publique et pédagogique que Benjamin Muller nous détaille un peu plus, lui qui, avec sa femme et ses enfants, a ses habitudes estivales sur la Côte d’Azur.

Comment est née cette idée de podcast?

On constate une augmentation de la discrimination dans notre société alors, en tant que producteur d’un podcast dont la cible est la jeunesse, on a pris contact avec Aurore Bergé, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, afin de s’appuyer sur les Assises de la lutte contre l’antisémitisme pour raconter, à travers une fiction audio, ce qu’est l’antisémitisme.

Comment trouver la bonne forme pour ne pas traumatiser le jeune public?

On est parti de l’histoire familiale de Céline pour en donner du sens. La chance que l’on a eue, c’est que la sœur de Céline avait, dans le cadre d’un travail scolaire, interviewé leur grand-père, qui a connu les camps durant la Seconde Guerre mondiale. On entend alors un grand-père raconter à sa jeune petite-fille les horreurs, mais avec des mots destinés à une enfant. On trouvait que le ton était parfait pour raconter les pires choses de l’histoire à des enfants. On voulait raconter sans effrayer c’est pour cela que dans le podcast, ce sont des figures qui parlent aux enfants: un professeur d’école, une grand-mère. Pour faire le bon choix des mots.

Pourquoi s’adresser à un jeune public?

Quand on a 7 ans, on a 1.000 questions et parfois on pose une question sur 1939-45, sur le racisme, sur l’homophobie, sur la mort, sur l’amour, aux parents, quand ils n’ont que trois minutes pour répondre... C’est bien d’avoir un support comme notre podcast pour permettre ces explications. On sait que le format de quinze minutes, séquencé en trois chapitres, permet de donner du rythme tout en favorisant l’apprentissage.

Avec un aspect pédagogique?

On aimerait que ces deux épisodes soient diffusés en classes et que cela donne aux enfants l’envie de s’intéresser à l’Histoire. Que ça les sensibilise. Il y a une forme de relativisme autour de 1939-45 car les derniers survivants sont de moins en moins nombreux. C’est donc à nous, les générations suivantes, de poursuivre ce devoir de mémoire, d’expliquer, de transmettre. Il ne faut pas que cela se dilue dans le temps. On s’est mis la pression avec ces épisodes, on ne voulait pas taper à côté, c’est pourquoi on est allé voir des historiens, voir comment on pouvait raconter l’histoire.

Après l’antisémitisme, quelle est la suite?

On aimerait parler du racisme, de l’homophobie, de la lutte pour les droits LGBT. Le podcast permet de donner des billes aux parents pour évoquer ces sujets avec leurs enfants. Le climat actuel est tendu, il faut essayer d’apaiser à tous les niveaux et c’est par les enfants que les choses peuvent s’améliorer, que le vivre ensemble retrouvera des valeurs car ils sont les adultes de demain.

 

"Scandale à l’école", disponible sur toutes les plateformes de streaming et sur YouTube.

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