Philippe Martinez: "On essaie de stigmatiser l’ensemble des demandeurs d’emploi"

Le secrétaire général de la CGT était invité ce mardi 20 mars dans Territoires d'Infos, la matinale de Public Sénat présentée par Cyril Viguier avec le Groupe Nice-Matin.

La rédaction Publié le 20/03/2018 à 10:41, mis à jour le 20/03/2018 à 10:41

"Un système de contrôle et de sanctions plus justes et plus efficaces". C’est en ces termes que la ministre du Travail a décrit le volet consacré aux demandeurs d’emploi qui s’inscrira dans la réforme de l’assurance chômage.

La lutte contre les fraudeurs aux allocations chômage est donc en marche avec 400 contrôleurs supplémentaires d’ici la fin de l’année, une hiérarchie des sanctions "plus juste" et une redéfinition de "l’offre raisonnable" d’emploi.

S'assurer d'avoir de bons contrôles

"Pour 0,4% (de fraudeurs), on essaie de stigmatiser l’ensemble de ceux qui recherchent du boulot, inscrits ou non à Pôle emploi, touchant ou non des indemnités", peste le secrétaire général de la CGT ce mardi sur la matinale de Public Sénat. Lui veut rappeler que "plus de 50% de ceux qui sont privés d’emploi ne touchent pas d’indemnités".

Pour Philippe Martinez ce n’est pas tant le contrôle qui pose problème mais davantage la manière dont le gouvernement médiatise la question. "Il faut évidemment vérifier que ces 0,4% sont dans les règles mais l’essentiel c’est de s’occuper de 99,6% qui, eux, cherchent du boulot, qui eux ont besoin de formation, c’est ça la réalité", martèle Philippe Martinez.

En novembre 2017, Les Échos révélaient que deux ans après un premier dispositif de contrôle des chômeurs, il est avéré que 86% des personnes contrôlées font effectivement des recherches et que sur les 14% qui ont été radiées, 60% d’entre elles ne touchaient déjà plus d’allocations chômage.

"Le nombre de vrais tricheurs est marginal. Selon Pôle emploi, cela représente seulement 0,4% des cas", rappelait également Jean-François Foucard, secrétaire national de la CFE-CGC, dans les colonnes du Parisien.

"changer la nature de l'emploi"

Concernant la redéfinition de l’offre raisonnable d’emploi - qu’un demandeur d’emploi ne peut refuser plus d’une fois sous peine de se voir radier de Pôle emploi – Philippe Martinez dénonce le changement de paradigme du gouvernement.

"On est en train de changer la nature de l’emploi et ça c’est, c’est un problème", avertit Philippe Martinez. "Il y a besoin qu’on respecte la qualification des privés d’emploi", insiste-t-il tout en accusant le gouvernement de prôner une flexibilité extrême.

"Je sais bien que c’est à la mode la part du gouvernement de dire: "Prenez n’importe quoi, du moment que vous avez du travail, quel que soit votre niveau de qualification, acceptez n’importe quel boulot"", dénonce Philippe Martinez.

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