Le Niçois Olivier Bettati retourne chez LR pour faire campagne pour Bruno Retailleau, "un vrai type de droite"

Olivier Bettati, loup de mer de la politique niçoise, vient de reprendre sa carte aux Républicains. Avec d’autres élus de Nice, il va s’occuper de la campagne du ministre de l’Intérieur pour la présidence du parti.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 23/04/2025 à 08:15, mis à jour le 23/04/2025 à 08:15
Olivier Bettati, mardi. Photo S. G.

Olivier Bettati retourne à ses premières amours. Le loup de mer de la politique niçoise – qui a quand même beaucoup navigué – vient de reprendre sa carte aux Républicains, quarante ans après avoir été encarté au RPR, le parti fondé par Chirac en 1976. Parti, devenu UMP, qu’il avait quitté en même temps ou presque qu’il quittait Christian Estrosi, en 2014. Revenu dans les amarres du maire de Nice, pour piloter la "Mission port" et maintenant mettre à flot la conférence des Nations-Unies sur l’Océan, il se range du côté de Bruno Retailleau, dont il va assurer la campagne pour la présidence du parti.

Les adhésions permettant de voter, dans un mois lors du congrès, sont closes depuis le 17 avril. "Faire de la carte" a bien fonctionné, autant dans le camp Retailleau que dans celui de son challenger, Laurent Wauquiez: les Républicains sont passés de 44.000 à plus de 105.000 encartés en France. Dans la fédération des Alpes-Maritimes, présidée par la députée du Cannet Michèle Tabarot, il y a désormais plus de 5.800 militants, contre 4.300 il y a deux mois, ce qui en faisait la deuxième fédé de France après Paris, selon une source niçoise.

Pourquoi avoir choisi Bruno Retailleau plutôt que Laurent Wauquiez?

Il incarne la fermeté sociétale et un programme économique libéral crédible. Il m’a donné envie de reprendre ma carte. Et de me bouger pour lui: c’est un vrai type de droite! Il incarne le réarmement de l’État républicain. La droite, ça fonctionne de nouveau. Retailleau c’est +115% d’interdictions du territoire et +112% d’expulsions. La droite avait besoin d’être réincarnée. Regardez aussi le travail formidable de notre ministre des Transports, Philippe Tabarot, notamment pour le tunnel de Tende ou pour l’autoroute de contournement de Nice.

Vous êtes de nouveau proche du maire de Nice, vice-président du parti d’Édouard Philippe, et avez vous-même été dans un comité Horizons. Est-ce compatible?

C’est parfait: pour gagner, il faut un centre-droit allié à une droite forte!

Vous allez donc mener la campagne du ministre de l’Intérieur à Nice…

Avec Dominique Estrosi-Sassone et d’autres élus, nous allons organiser des réunions de militants. On sait faire!

Avez-vous terminé de flirter avec le Rassemblement national?

J’ai été élu pendant trente ans. Et j’ai trois certitudes. Pour faire de la politique, il faut aimer sa terre, aimer les gens et se méfier des idéologies parce qu’elles finissent par réfléchir à votre place. Je n’ai pas une carrière, mais une trajectoire. Celle d’un électeur de droite qui n’a pas changé de convictions mais qui a seulement été attiré par les propositions sociétales du RN face à la lâcheté des dirigeants de droite. Mais il y a Bruno Retailleau maintenant. C’est un vrai type de droite!

Comme Éric Ciotti, non?

Éric Ciotti devait être le partenaire modéré de Marine Le Pen et il ne fait que se radicaliser. Autour de lui, il y a davantage de gens de chez Éric Zemmour que du RN. L’UDR qui devait incarner l’union des droites, c’est le Rassemblement national sous stéroïde.

Cela vous démange-t-il de redevenir élu? Il se murmure que Christian Estrosi vous aurait proposé d’être sur sa liste en 2026…

À l’époque, je lui avais répondu que je pouvais servir ma ville autrement. Ce que je crois faire avec le Sommet de l’Océan de l’ONU. C’est formidable pour l’avenir et pour la Ville, ce qui démontre d’ailleurs qu’il a eu la bonne vision avant tout le monde. Avec ce sommet, c’est extraordinaire de participer à quelque chose de tellement plus grand que soi. 2026, ce n’est pas à l’ordre du jour. Je serai là où je suis le plus utile le moment venu.

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