L'Assemblée nationale acte la chute du gouvernement de François Bayrou lors d'un vote de confiance

François Bayrou a engagé lundi la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, prononçant un discours testament de ses neuf mois à Matignon face à des oppositions pressées de tourner la page. S'il avait souhaité "cette épreuve de vérité", le pari a échoué.

La rédaction Publié le 08/09/2025 à 19:10, mis à jour le 08/09/2025 à 19:13
François Bayrou à l’Assemblée nationale avant le très attendu vote de confiance des députés Photo: AFP

Par 364 voix contre 194, le gouvernement Bayrou est renversé. Ce lundi 8 septembre, François Bayrou avait sollicité la confiance des députés lors d'un vote. Le pari a échoué. 

Les députés ont renversé François Bayrou, en lui refusant la confiance à une nette majorité lors d'un vote qu'il avait sollicité de lui-même sur l'état des finances publiques.

La coalition gouvernementale avait voté pour 

Comme attendu depuis deux semaines, 364 députés, issus des rangs des oppositions allant de RN à LFI, ont voté contre la confiance au Premier ministre tandis que 194 parlementaires, issus des rangs de la coalition gouvernementale ont voté pour.

François Bayrou, premier chef de gouvernement de la Ve République à être renversé lors d'un vote de confiance, présentera sa démission au président Emmanuel Macron mardi matin, selon l'un de ses proches.

Le Premier ministre s'est exprimé pendant environ quarante-cinq minutes, sur un ton sombre et alarmiste, dans un hémicycle alternant entre calme et moments d'agitation, sous les yeux de Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier, chefs de file de La France insoumise et des Ecologistes venus en visiteurs.

"Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement, avec l'assentiment du président de la République, je l'ai voulue", a lancé d'emblée M. Bayrou.

"Certains d'entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c'était déraisonnable, que c'était un trop grand risque". Mais "le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change, de faire de la politique comme d'habitude", s'est justifié M. Bayrou.

Car face à l'endettement, "notre pronostic vital est engagé, dont dépend notre État, notre indépendance, nos services publics, notre modèle social", a martelé M. Bayrou.

Puis fataliste, il a lancé aux députés: "Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement" mais pas "d'effacer le réel". Convoquant De Gaulle et Mendès-France, il a dénoncé une "conjonction des forces" liguées pour livrer, en le renversant, la France au "tohu-bohu".

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