Immigration, climat, Panama, droits de douane: les principales annonces de Donald Trump, à peine investi

Etat d'urgence à la frontière avec le Mexique et "millions et millions" d'expulsions promises, sortie de l'accord de Paris sur le climat, reprise du canal de Panama... Donald Trump a énuméré lundi une pluie d'annonces choc lors de son discours d'investiture.

AFP par Elodie SOINARD Publié le 20/01/2025 à 22:23, mis à jour le 20/01/2025 à 22:33
Le milliardaire républicain, qui avait battu la vice-présidente démocrate Kamala Harris le 5 novembre, est désormais à 78 ans le chef d'Etat américain le plus âgé jamais investi. Photo AFP

Si elles venaient à se concrétiser, ces mesures promettraient sans doute de vives contestations devant les tribunaux. Certaines d'entre elles semblent même violer la constitution américaine.

Offensive anti-immigration
Promise pendant sa campagne électorale, la vaste offensive anti-immigration de Donald Trump a pris forme dès son discours d'investiture à la mi-journée.

"Je vais déclarer l'état d'urgence à notre frontière sud" avec le Mexique, a annoncé le président républicain, à peine investi. "Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d'étrangers criminels là d'où ils viennent."

"Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l'invasion désastreuse de notre pays", a-t-il martelé.

Selon une responsable de sa future administration, Donald Trump veut aussi mettre un terme au droit d'asile et au droit du sol, et reprendre la construction du mur frontalier avec le Mexique.

Premier effet concret dès lundi : la plateforme de demandes d'asile lancée par l'administration Biden a cessé de fonctionner. "Les rendez-vous existants ont été annulés", indique le service sur son site internet.

Nouvelle sortie de l'accord de Paris sur le climat

Pour la deuxième fois, les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine, vont se retirer de l'accord de Paris sur le climat, selon la nouvelle administration. Une décision qui met en péril les efforts mondiaux face au dérèglement climatique.

Les Etats-Unis avaient déjà quitté brièvement l'accord international sous le premier mandat du milliardaire américain, avant que Joe Biden n'acte leur retour.

Dans son discours d'investiture, Donald Trump a aussi annoncé qu'il allait décréter un état d'"urgence énergétique" pour doper la production d'hydrocarbures aux Etats-Unis, déjà premier producteur mondial, et faire baisser les coûts de l'énergie.

"Nous allons forer à tout-va", a-t-il répété, une formule devenue un de ses slogans de campagne ("We will drill, baby, drill").

"Reprendre" le canal de Panama

"Nous allons reprendre" le canal de Panama, a lancé le nouveau président.

Construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914, son contrôle a été transféré au Panama en 1999, après un accord passé en 1977 par le président américain d'alors, Jimmy Carter. "Un cadeau insensé qui n'aurait jamais dû être fait", a fustigé Donald Trump.

"L'objectif de notre accord et l'esprit de notre traité ont été totalement violés, a-t-il affirmé. Les navires américains sont gravement surtaxés et ne sont pas traités équitablement (...) Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l'avons pas donné à la Chine. Et nous allons le reprendre."

"Le canal appartient et continuera d'appartenir au Panama", lui a répondu le président panaméen José Raul Mulino.

Droits de douane

"Nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens", a encore promis Donald Trump.

Le 47e président des Etats-Unis s'est engagé à entamer "immédiatement la révision de notre système commercial afin de protéger les familles et les travailleurs américains".

Donald Trump n'a pas précisé ses intentions dans son discours d'investiture mais pendant sa campagne électorale, il avait affirmé qu'il instaurerait des droits de douane de 25% sur les importations venues du Mexique et du Canada voisins. Il avait aussi menacé de relever significativement ceux sur les produits chinois.

Questions de genre

"Mettre fin au délire transgenre" était un autre de ses engagements de campagne.

"A partir d'aujourd'hui, la politique officielle du gouvernement des Etats-Unis sera de dire qu'il n'y a que deux sexes, masculin et féminin", définis à la naissance, a asséné lundi Donald Trump, dont l'équipe a promis plusieurs décrets pour stopper les aides fédérales pour les personnes transgenres.

L'une des conséquences concrètes de cette politique sera de supprimer le genre "X", ni masculin ni féminin, pour les personnes se reconnaissant comme non binaires, "sur les documents officiels du gouvernement", selon une source au sein de l'équipe présidentielle. Ce choix avait été instauré durant le mandat de Joe Biden.

Visées également, les aides fédérales aux programmes soutenant la diversité dans l'administration.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.