Hollande et Valls gagnent en popularité après les attentats

Plus de deux tiers des Français estiment que leur classe politique s'est montrée "à la hauteur des événements". Le président de la République et le premier Ministre gagnent respectivement dix et sept points.

La rédaction Publié le 24/11/2015 à 17:30, mis à jour le 24/11/2015 à 17:30

Un sondage Odoxa pour l'Express, la presse régionale et France Inter réalisé après les attentats de Paris, l'intervention de François Hollande devant le Congrès et l'assaut de Saint-Denis fait état de l'impact de ces événements sur la classe politique.

Principale conclusion: la popularité du chef de l'État et de ses ministres est en hausse, comme après les attentats de janvier. Plus de deux tiers des Français (68%) jugent que leur classe politique s'est montrée "à la hauteur des événements", autant chez les sympathisants de gauche (73%) que ceux de droite (69%).

Bernard Cazeneuve, le "premier flic de France", enregistre notamment une progression de douze points dans sa cote de popularité, le hissant à la troisième place du classement des personnalités politiques préférées des Français.

Les cotes de popularité de l'exécutif en hausse

Même tendance pour François Hollande, qui a enfilé son costume de chef des armées après les attentats: 32% des Français estiment qu'il est un "bon président de la République", soit dix points de plus qu'au mois d'octobre.
 

70% des sympathisants de gauche sont de cet avis, et seulement 7% des sympathisants de droite aussi.

Manuel Valls, qui voit lui aussi sa cote de popularité grimper à 43% (contre 36% au mois d'octobre), séduit davantage les sympathisants de droite que le président de la République: 25% d'entre eux trouvent que c'est un bon Premier ministre.

À la recherche d'unité nationale

L'opinion publique s'est ensuite tournée vers les personnalités porteuses de consensus, demandeurs d'union nationale. Alain Juppé arrive ainsi en tête du classement des personnalités politiques qui suscitent le plus de sympathie ou de soutien.

De la même façon, François Fillon enregistre une progression de six points, avec 31% d'adhésion.

Question de timing

À l'inverse, Marine Le Pen, plus clivante, arrive en tête du classement des personnalités suscitant le plus de rejet, avec 54% (un point de plus qu'avant les attentats).

Nicolas Sarkozy n'a, semble-t-il, pas vraiment convaincu l'opinion publique en prenant ses distances avec l'union nationale après les attentats. Sa cote de popularité ne progresse que d'un point, quand les autres personnalités politiques majeures enregistrent une progression moyenne de cinq points.

Il est probablement trop tôt, aux yeux de l'opinion publique, pour se permettre d'être critiques à l'égard de la politique du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme. 54% des Français réfutent pour le moment cette attitude critique, incarnée par Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy.

Six Français sur dix estiment d'ailleurs que la présidente du Front national et le leader de Les Républicains n'ont "pas été à la hauteur" des événements.

Rien n'indique toutefois que le regain de popularité de François Hollande et de Manuel Valls s'inscrira dans la durée. Ils avaient connu la même progression après les événements de janvier, avant de retourner à leur niveau d'impopularité antérieure quelques semaines plus tard.

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