Guerre Israël-Hamas, meurtre de Dominique Bernard... Contre la "5e colonne islamiste", Christian Estrosi appelle les Français musulmans à "faire bloc"

Dans une tribune publiée lundi par "Le Point", le maire de Nice estime que "nous sommes en guerre" et interroge: "qui oserait encore nier que des ennemis de l’intérieur ont juré notre perte?" Il appelle chacun à "choisir son camp".

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L.P. Publié le 16/10/2023 à 11:55, mis à jour le 17/10/2023 à 06:55
Pour le maire de Nice, "si Dominique Bernard a été assassiné, c’est parce que la France s’est elle-même lié les mains". Photo Frantz Bouton

"Nous sommes en guerre!" La tribune de Christian Estrosi, publiée ce lundi 16 octobre par Le Point, reprend l’antienne du chef de l’État Emmanuel Macron à l’orée de la crise sanitaire.

Le maire de Nice précise sa pensée, tout en s’offrant une revanche politique. "Cette guerre nous a été déclarée [...] il y a près de 30 ans. Beaucoup ont refusé de le voir et ont préféré se voiler la face. Je me souviens encore des cris d’orfraie et des commentaires que j’ai reçus, quand, en 2015, alors que cette guerre faisait rage, je dénonçais une 'cinquième colonne islamiste' sur notre territoire. Aujourd’hui, qui oserait encore nier que des ennemis de l’intérieur ont juré notre perte et préparent, en ce moment même, sur les réseaux sociaux, dans nos prisons, des actions clandestines pour frapper la France?"

"Personne ne comprendrait qu’ils ne soient pas en première ligne"

Pour le vice-président du parti Horizons, "face à des ennemis déterminés à nous abattre comme nation, comme système politique, comme idéal, la mobilisation doit être totale. La nation doit faire bloc, à commencer par les Français musulmans, que j’appelle à dire haut et fort, sans la moindre ambiguïté, leur attachement à la République et leur refus, qui ne peut être qu’absolu, de toute idéologie terroriste, de l’État islamique au Hamas. Personne ne comprendrait qu’ils ne soient pas en première ligne dans cette guerre de civilisations, dont ils sont bien souvent les premières victimes."

Il cible ensuite Jean-Luc Mélenchon. "Quand on est en guerre, il faut choisir son camp. En défendant l’indéfendable, en renvoyant dos à dos une démocratie attaquée et un régime terroriste assassin, La France insoumise a choisi le sien. L’union sacrée doit prévaloir, mais elle se fera sans Mélenchon et ses sbires. Il n’y a pas de place pour des défenseurs du terrorisme, qui se rendent complices de nos ennemis. Heureusement, au sein même de LFI, des voix courageuses s’élèvent et refusent l’indignité coupable de leur chef. Eux prennent la mesure de la situation et ont conscience que ce combat-là n’est pas politique, mais concerne la nation dans son ensemble."

"Complice objectif du terrorisme"

Il s’indigne: "Si Dominique Bernard a été assassiné, c’est parce que la France s’est elle-même lié les mains. Elle s’est elle-même interdit d’expulser une famille d’islamistes radicaux, qui vivent et se présentent comme nos ennemis."

Et l’élu niçois de préciser sa pensée: "nous souffrons d’une excroissance de règles contraignantes qui nous désarment. Depuis des années par exemple, la Cnil nous empêche, dans un dévoiement de sa mission et de l’idée même de liberté individuelle, de déployer des dispositifs de reconnaissance faciale et de traitement des images par l’intelligence artificielle. On sait pourtant qu’ils sont efficaces et qu’ils auraient pu nous aider à empêcher des attentats."

"Rien n’y fait, malgré mes demandes insistantes, malgré mes garanties, la Cnil refuse d’entendre raison. Ce rigorisme n’est pas seulement totalement déconnecté du réel, il est complice objectif du terrorisme. Il est désormais urgent de réviser la loi Informatique et Libertés et d’interroger franchement le fonctionnement d’une institution aussi antidémocratique – car qui a élu la Cnil? Comment peuvent-ils s’arroger un tel rôle dans notre destin national?"

"Une nouvelle guerre mondiale"

"L’attaque du Hamas n’est sans doute que le début d’une vague d’attentats [...], conclut l’édile azuréen. C’est une nouvelle guerre mondiale, d’une nature très différente des deux précédentes, dont les fronts courent de la Jordanie au Maroc, en passant par le Sahel et la France. Nous sommes dans leur viseur, pour ce que nous représentons et parce que nous sommes l’une des dernières digues qui les empêchent de former un nouvel État islamique dans le Sahara. Cette guerre nous repousse dans nos retranchements et nous interroge au plus profond sur ce que nous sommes, sur ce que nous voulons être comme nation. Allons-nous faire le choix de la défaite, rongé par une bureaucratie de la vertu? Ou allons-nous réagir, résister? C’est la question existentielle à laquelle nous devons désormais répondre."

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